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DESCRIPTION GÉOL . ET MINÉRALOGIQUE DU VAR.
Terrain diluvien.
Voici la période où tous les lacs, dont nous venons de décrire les derniers produits , affranchis des digues qui les retenaient, roulent à travers les vallées leurs eaux impétueuses en marquant leur passage, à la fois, par de profondes érosions et par des blocs laissés çà et là comme des signaux de leur passage. Dès lors les vallées se dessinent avec tous les grands traits de leur configuration actuelle, et notre terre s 'est faite telle que nous la voyons. Le terrain diluvien n'est donc pas un dépôt paisiblement et lentement engendré ; c'est une débâcle marquée par les blocs volumineux que l'on retrouve dans toutes les vallées . Ces blocs n'ont pas été arrachés seulement dans le bassin circonscrit d'un lac, ils ont été entraînés des rochers mêmes qui entourent le berceau des rivières et sont venus se confondre avec ceux qu 'enlevaient aussi les torrents inférieurs . Cette circonstance établit une différence bien tranchée entre les cailloux diluviens et les débris appartenant aux poudingues lacustres qui formaient le terrain antérieur. Ainsi , dans les blocs diluviens que l 'on trouve répandus sur les rives actuelles du confluent du Verdon et de la Durance , vers Vinon, les fragments arrachés aux roches alpines des glaciers voisins de Briançon , les variolites et les granites roses sont fréquents, tandis qu'ils manquent entièrement dans le poudingue de l'âge précédent , d'où résulte qu'avant la période diluvienne la passe de Sisteron n'était pas ouverte. D'autres caractères signalent aussi les graviers dilu- , viens apportés par une eau impétueuse et passagère ; ils ont souvent été précipités, sans mélange de parties
