Description géologique du département du Vaucluse suivie d’une notice sur ces mines et ses carrières, avec deux planches de coupes géologiques par Scipion Gras, ingénieur des mines.- Paris : Savy, 1862. 440 p. + 2 planches, 23 cm. [Image 249]

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TERRAINS QUATERNAIRES.

vallée de l'Isère et dans celle de la Côte-Saint-André. Cette dernière, sans cours d'eau considérable, n'est qu'un ancien lit des courants diluviens. Le diluvium des plateaux de Vaucluse peut également être rattaché à celui du département de l'Isère, mais dans l'intervalle qui les sépare, il est beaucoup plus morcelé que les deux diluviums précédents . Cela devait être, puisque le sol élevé qui lui sert de base a été presque partout l'objet de nombreuses et profondes érosions. Les parties de ce sol restées à peu près intactes et, pour cette raison, encore couvertes de cailloux quartzeux, sont en petit nombre et placées, de distance en distance, comme des témoins qui indiquent l'ancien niveau de la vallée . L'imagination cependant n'a pas de peine à les lier pour en faire un tout continu, et reconstruire ainsi le plan incliné sur lequel les eaux ont coulé autrefois; la grandeur de la dénudation qui l'a détruit est le seul fait qui étonne . Les hauteurs isolées, couronnées par le diluvium des plateaux, s'observent également sur la rive droite et sur la rive gauche du Rhône . Sur la rive gauche, nous citerons dans la Drôme les collines de mollasse de la Bâtie-Rolland, de Puygiron, de Manas, ainsi que la plupart de celles qui s 'élèvent au sud-est de Valence . Dès que l'on a atteint les environs de Romans, le diluvium des plateaux n'offre plus le même morcellement ; il forme une nappe continue, ascendante vers le nord-est, qui atteint près de Roybon une altitude de 733 mètres . A partir de ce point, il règne sur de vastes surfaces . On l'observe particulièrement sur les collines granitiques des environs de Vienne, où il est parfaite-