Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 113]

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'enflamme; si au contraire, lesourre place sur feu est contenu dans une ,-phiole à orifice étroit, une partie du soufre se volatilise sous ,forme de vapeur, et remplit l'espace vuide de

la phiole , tandis que l'autre partie qui occupe

le fond de la phiole , se liquefie sans s'enflam, Mer. Cet' effet provient de ce que la vapeur- sul, fureuse , en s'élevant,' chasse l'air qui se trouvait dans la phiole , et empêche en même- temps l'accès libre de l'air nécessaire à la combustion. Nous avons répété souvent cette expérience et avec le même succès.

plu5 forte, nous vîmes avec étonnement que le mélange, brûloit , en répandant une lumière vive. Nous répétâmes plusieurs fois l'expérience , et nous obtînmes toujours le meule résultat.

V.

Dans une autre occasion, et dans des vues toutes différentes, nous introduisîmes un mé, lange de soufre et de cuivre dans une petite phiole (1), que nous plaçâmes sur le feu de charbon la vapeur sulfureuse ne tarda pas à s'élever comme dans l'expérience précédente, par l'action de la chaleur. Le mélange commença à se

'gonfler un peu, et lorsque la chaleur devint 1.) Dans cette experience et les suivantes , nous nous sommes toujours servi d'une phiole , contenant environ deux onces d'eau. Par le mot de feu de charbon alunie?, , nous entendons des char-, bons de tourbe bien rouges. Note des auteurs.

Pour nous convaincre cependant encore plus

de sa réalité, et pour qu'on ne put soupçon,: ner que le soufre employé dans cette .expérience contenoit de l'humidité ou de , nous purifiâmes auparavant le soufré avec de l'ammoniaque , et nous le lavâmes ensuite à plu-

sieurs reprises dans l'eau bouillante, après quoi nous le fîmes sécher complètement. C'est avec ce soufre ainsi purifié et , parfaitement sec, que nous fîmes rexpérienc e suivante. Nous primes deux phiolés pareilles : dans l'une

nous mîmes un mélange de soufre et de cuivre; dans l'autre une quantité égale de soufre sans cuivre. Les deux phioles furent placées sur un feu de charbon. Dans toutes les deux la vapeur sulfureuse s'éleva ; ensuite le mélange contenu dans l'une S'enflamma, tandis que le soufre non mélangé contenu dans l'autre phiole , ne laissait appercevoir aucune apparence d'inflammation. Cette expérience 'répétée plusieurs fois avec un succès égal, nous prouva ,manifestement que le cuivre joue