Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 584]

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TERRAINS TERTIAIRES .

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jaunes et violettes ; on y voit çà et là des amas et des veines de sable blanchâtre, gris et rouge ; au-dessus viennent des argiles sableuses à silex qui ont une épaisseur très variable . Les champs aux environs renferment des blocs de brèches et de poudingues siliceux très durs, qui parfois passent à un grès grisâtre à grains fins, également fort dur . Sur les pentes voisines, il y a des cailloux roulés au milieu des silex non roulés superficiels. Sur tout le plateau, jusqu'à la vallée de la Vannes, il y a des sables argileux gris-jaunâtre renfermant sur divers points des blocs de grès ; sur les pentes et dans les dépressions du sol, il y a une grande quantité de silex en partie roulés . Le vallon que l'on remonte en allant du Clos-de-Noé à Véron est surtout remarquable par la grande quantité de gros blocs de grès qui se trouvent accumulés à la partie supérieure, dans le bois qui est au-dessous de La Mattre ; il en est de même dans celui qui remonte aux Hauberts. Lignite de »amont . — Four terminer ce qui a rapport à la forêt d'Othe, il nous reste à parler d'un gîte de lignite, situé dans le vallon du Rû-Saint-Ange, qui a été récemment l'objet de recherches considérables. C'est sur le flanc droit de la vallée, en un lieu dit SainteMarie-Léonie ou la Fontaine-des-Brins, entre la Grande-Vallée et l'ancienne abbaye de l'Enfourchure de Grammont qu'ont été faits les principaux travaux . Les moines firent de premières recherches avant 1789 ; en 4 798 des spéculateurs, désignés aujourd'hui sous le nom de juifs, ouvrirent une grande tranchée qui pénétrait droit dans le coteau, et tirèrent une certaine quantité de combustible . En 1836, M . Grand-Humbert reprit l'extraction et prolongea encore la tranchée ; l'attention fut éveillée, et en 4839 M . de Villefranche fit des recherches dans le voisinage, à la Monte-aux-Boeufs, sur un prolongement du gîte . Une association eut lieu ; l'exploration du gîte et l'extraction du lignite se firent à la Fontaine-des-Brins, par galeries souterraines, dans diverses directions ; dans la principale, qui atteignit 28 m de longueur, on fonça un puits de 9 m , et nulle part on ne sortit du lignite ; les travaux furent cependant abandonnés en 4841 . Une nouvelle tentative fut faite à la fin de 4843, mais ce ne fut qu'à la fin de 1848 que M . Grand-Hum-