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STATISTIQUE GÉNÉRALE.
bert et ses associés firent une demande en concession ; des travaux assez considérables furent exécutés dans les trois années suivantes ; on fit d'abord deux sondages de 16 et 24 °' de profondeur dans les galeries, et quatre sondages au-dessus de la tranchée sur la pente du coteau ; puis on prolongea la tranchée à ciel ouvert assez avant pour faire disparaître presque complétement les galeries et mettre à découvert le puits de 1840 . En août 4854, des chimistes et ingénieurs de Paris vinrent faire une visite ; et un rapport sur une demande de concession fut fait en octobre 4 854 par M . l'ingénieur en chef des mines de Troyes ; lorsque nous visitâmes une seconde fois les lieux, en août 1852, les travaux étaient complétement interrompus et le puits `rempli d'une eau laiteuse . La concession a été autorisée , par décret du 26 août 4 854 , au profit de M. d'Eichthal, banquier à Paris ; mais il résulte des rapports adressés à la Préfecture qu'il n'y a eu d'extraction de combustible ni en 185i, ni en 1855. Alors on montait, du fond de laval'-ée, d'environ 10 m par un chemin creusé dans les éboulis de sable argileux jaune à silex et entamant la craie au sommet ; on continuait horizontalement et on apercevait à gauche, à l'O ., la masse de lignite . Pour y arriver, on passait d'abord sur des sables gris et un petit amas de lignite, puis on rencontrait de nouveaux sables quarzeux et siliceux très-blancs, tantôt purs et tantôt argileux, sans traces de bois ; au-dessus se trouvait le lignite dont la ligne de jonction paraissait inclinée de 45° . Il était mis à découvert sur 42 m de hauteur et ne présentait aucune alternance de sable . C'est une masse brune, friable, humide, plus ou moins terreuse, dont la richesse en charbon, toujours très-grande, varie cependant d'un point à un autre ; elle renferme une grande quantité de fragments de troncs d'arbres ayant parfois 3°' de longueur et souvent 0'4 à 0°'5 de diamètre ; les uns sont décomposés, friables, à l'état de terre d'ombre ; les autres, seulement brunis, se délitent à l'air en longues écailles et en lattes qui jouissent encore d'une ténacité et d'une flexibilité très grandes ; tous se couvrent de petites efflorescences blanches insipides . Tous ces troncs sont entassés pêle-mêle dans toutes les directions et souvent inclinés de 45° ; les plus abondants sont formés de couches ligneuses de moins d'un millimètre d'épaisseur ; malgré les
