Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 609]

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STATISTIQUE GÉNÉRALE.

sa stratification ne concorde avec celle de l'assise sous-jacente. Puissance . L ' épaisseur moyenne du terrain tertiaire est de 40 m ; dans certaines parties du Gâtinais cependant elle va jusqu'à 20 à 25 m . Quelquefois, dans des poches, on a creusé de 40 à 50 m sans en atteindre le fond. Caractères orographiques . — Le terrain tertiaire constitue, ainsi que nous l'avons déjà dit, le plateau du Gâtinais, les parties élevées du Sénonais et des points isolés à la surface de la première terrasse de la Bourgogne ; mais son épaisseur est trop peu considérable pour qu'il puisse imprimer des caractères prononcés au sol . Sa seule influence consiste véritablementà adoucir et à rendre plus uniformes les pentes formées par les assises sous-jacentes qui se montrent partout, soit dans les légers vallons, soit dans les grandes et profondes vallées. Les calcaires d'eau douce se trouvent dans les parties les plus basses de la nappe tertiaire. Eaux souterraines - Partout où Ies dépôts argileux et sableux existent, il retiennent dans leur intérieur une partie des eaux pluviales ; celles-ci forment de petites nappes discontinues, stagnantes, qui fournissent, aux puits peu profonds du Gâtinais et des parties élevées du Sénonais, des eaux en général de médiocre qualité et insuffisantes pendant les sécheresses. Certaines parties du Gâtinais renferment des dépressions qui sont alimentées d'eau par des filtrations et transformées ainsi en étangs. Cultures . — Les régions désignées sous les noms de Sénonais et de Gâtinais présentent, sur les parties planes, des terres fortes plus ou moins argileuses et des terres douces sableuses; sur les pentes, les unes et les autres renferment des silex ou des cailloux siliceux, et prennent le nom de terres rudes ; il arrive parfois que ceux-ci s'y trouvent en telle quantité que la culture y est rendue presque impossible ; sur la grande oolithe les terres prennent le nom de forunes . nous n'avons pas à nous en occuper puisque nous avons déjà parlé de leurs qualités productives. Le seigle, le méteil et l'avoine constituent la grande culture de céréales des deux régions ; le froment ne réussit que dans les terres amendées avec la_craie, qui ne sont pas encore à beaucoup près aussi nombreuses qu'elles devraient l'être ; l'orge est très-peu