Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 610]

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TERRAINS TERTIAIRES .

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cultivée ; le colza" l'est assez médiocrement male dans les parties du Gâtinais qui sont dépourvues de noyers. Le trèfle réussit très-bien partout ; le sainfoin se plaît dans les endroits secs ; mais le sol est généralement trop plat et trop humide pour la luzerne ; le ray-grass est plus particulièrement cultivé dans quelques communes près de Saint-Fargeau . Le terrain tertiaire ne porte guère de prairies naturelles dans le Sénonais ; mais dans le Gâtinais elles occupent tous les vallons. La vigne manque empiétement sur les terrains tertiaires des plateaux ; elle est remplacée dans la forêt d'Othe et le Gâtinais par les pommiers et les poiriers qui fournissent de grandes quantités de cidre . Les noyers font aussi défaut ; mais il y a quelques châtaigniers à l'E . et à l'O . de Sens, et à Bléneau. Le terrain tertiaire porte une grande quantité de bois, comme nous l'avons dit p . 205, et sa surface pourrait même être considérée comme une vaste forêt entrecoupée de grandes clairières en culture ; les principaux espaces couverts de bois sont dans le Sénonais : la vaste forêt d'Othe avec celles de la Potence, de Rageuse et les bois communaux des Sièges, et ceux de Chavan et de la Grande-Vallée qui en sont de véritables dépendances ; au N . de la Vannes se trouve le bois du Lys, les forèts de Voisines et de Laucy et le bois de Bagneaux . Dans le Gâtinais septentrional il y a les bois de Châtillon, des Glaciers, de Bruneau, de Bléry, etc . ; le Gâtinais moyen renferme les bois de SaintJulien, de Cézy, de la Louptière, des Ferriers, la forêt de la Ferté-Loupière, le bois de Bontin, la forêt de la Villotte ; dans le Gâtinais méridional, le plus couvert, il y a la forêt de Dracy, le bois de Nailly, les Tailles (le Bléneau, les bois des Malcouronnes, du Beau-Buisson, de Bailly, de Beauregard et tant d'autres agglomérations qui, pour n'avoir pas de nom collectif, n'en occupent pas moins des étendues aussi considérables . Le chêne et le charme sont partout les essences dominantes, mais dans le Gâtinais ils sont accompagnés fréquemment par l'orme ; autour de Lavau le frêne est particulièrement développé . Les bois blancs jouent aussi un rôle très-considérable, surtout dans le Gâtinais ; les principales essences sont le bouleau, le tremble et le saule marceau .