Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 61]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

(

I

)

rapport avec celle qui est d'un usage continue' dans

les arts , et en particulier dans l'art du mineur, C'est la géométrie des plans celle qui consiste à considérer leurs intersections mutuelles , à calculer les angles qui en résultent , à déterminer les positions relatives de deux solides différens , dont l'un est engagé dans l'autre. De ces considérations nais-

sent une foule de problèmes qui pourraient déjà paraître intéressans , quand ils n'auraient qu'un objet purement idéal, et qui ont ici 'l'avantage de s'appliquer à la géométrie même de la nature. D'après tout ce que je viens de dire , j'espère que les connaissances relatives à la structure des cristaux ne paraîtront pas étrangères à l'objet de ce journal , qui d'ailleurs n'est pas, seulement destiné pour ceux que leur état appelle à l'étude des minéraux , mais aussi pour ceux-mêmes qui , en culti-

vant cette étude, ne suivent que leur gat particulier, et l'attrait qu'inspirent par elles-mêmes les productions de la nature. Je supposerai le lecteur instruit des principes de la théorie, qui ont déjà été publiés dans plusieurs ouvrages ( , et je me bornerai ici au simple raisonnement, et à l'indication des résultats auxquels

le calcul m'a conduit. Lesgéomètres pourront vérifier par eux-mêmes ces résultats. La variété de carbonate calcaire cristallisé, qui va me servir à développer un nouveau résultat de la théorie, a été trous ée récemment par le citoyen Tonnellier

,

dont on connaît les talens en histoire

naturelle. Un coup d'il jeté en passant sur une (r

)

(

17

)

carrière de craie , fui fit apercevoir des cristaux qui, vus de plus près, fixèrent particulièrement son attention par la nouveauté de leur forme, et

'dont il s'attacha à recueillir le plus grand nombre qu'il lui fut possible. 11 en a déposé un bel échantillon dans le cabinet de h. maison d'instruction pour l'exploitation des mines. Là carrière dont il s'agit , est située à l'extrémité des faubourgs de Saint-Juliendu-SauIt, district de. Joigny, département de l'Yonne. La figure _Ur, représente cette variété dégagée de quelques facettes., dont je parlerai bientôt. Sa surface est composée de douze trapézoïdes demie, femo , &c. et de douze rhombes abcd, adef, &c. assortis comme dans le carbonate calcaire analogique ( , niais ayant des mesures d'angles toutes différentes. Il en résulte que si l'on supprime les six rhombes par la pensée, le cristal se changera en un dodécaèdre , qui aura du rapport avec le carbonate calcaire métastatique, par la disposition générale de ses plans, mais qui sera plus élancé. )

Voici la mesure des angles de ce cristal, déterminée par le calcul théorique, et vérifiée par l'observation:

Inclinaison de demi surfera° , i 5 3d. 1 3' 5 8", et sur cdk h , 92'L 3' 0"; inclinaison de adef sur adcb , ou sur afgb , 78L 27' 47". Angles plans du trapézoïde demk en/h' est de 39' o' 38"; d hm, est de I2I 41' 39"; dent est de s 40d: 5 9' 22"; e dk est de 5 V- 1 8' 21".

Angles du rhombe adef et ou e est de 75g. 3 1' lo"; d OU f est de roe', 28' 4,0". La fig. 11 représente le même cristal augmenté

Essai d'une Théorie sur fa structure des cristaux, Paris

)784. (Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1784 et suiv. Journal de Physique, août 5793 ;

carrière

( ) Mémoires de l'Académie des Sciences, 177 , page 32. Journal de Physique , août 1 793. r

Journ. des Mines, Brumaire, an

Ir.

B

.

.