Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 255]

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on dans ides fentes, fissures et cavités de différentes sortes de granits en très-grandes masses. Les bérils qui se rencontrent en prismes isolés dans quelques couches de terre végétale, ou dans les fentes des montagnes tertiaires ensevelies dans des matières terreuses , n'y ont pas .pris naissance,

à cause des granits et blocs blanchâtres dispersés sur ses pentes couvertes de gazon , qui, 'de loin, ressemblent à des troupeaux , se trouvent trois ou quatre fameux gîtes de ces pierres précieuses , placés presque à son sommet : le pre-

alluvions, après qu'ils ont été arrachés des lieux de leur origine c'est par là même cause qu'il s'en

d'oxide de fer, -fournit des bénis dont la couleur est mélangée de jaune et de vert, ce qui leur a. fait donner improprement le nom de c-irysolytes ; le second , qui est une fissure à-peu-près horizontale, remplie d'argile. ferrugineuse, mêlée de mica et de petites aiguilles de schorI noir , donne des bénits dont la couleur est d'un vert léger , sans aucun mélange de bleu ; ce qui lui a valu la fausse dénomination d'émeraude. Dans un troisième , les bénis se trouvent dans une argile blanche et verdâtre , d'une consistance presque pierreuse ,. et mélangée. de mispickel , qui est encaissée dans de larges fissures du granit, &c. Les bénits de cette montagne sont toujours associés avec la topaze jaune , bleue ou blanche. Les bénis étaient autrefois très-communs dans les monts (Durais , et c'étaient les plus gros connus ; mais la quantité qui y a été exploitée rend rares ceux d'un certain volume.

niais y ont été évidemment apportés par des trouve aussi dans le lit de quelques rivières.

PATRIE DES BÉRILS. Les bénis se trouvent _dans différentes parties, de l'Inde , dans l'île de Ceylan , dans le mont Taurus , sur les bords de l'Euphrate et du PontL

J'ai vu à Lisbonne une grande quantité d'assez beaux prismes debénit , qui venaient du Brésil.

Mais la plus grande partie des bénis qui décorent maintenant les cabinets des naturalistes viennent de différentes chaînes de montagnes qui

traversent le nord de l'Asie, et qui séparent la

Sibérie de la Tartane chinoise. -Les plus beaux et les plus purs se trouvent en Daourie , sur les frontières de la Chine dans les environs de Nentzinsk. Ceux-ci ont ordinairement la couleur de vert de ,

mer.

Les bénis des Monts Altaï en Sibérie sont

presque toujours impurs ; leur couleur tire fréquemment sur le bleu : ils se trouvent plus particulièrement dans une des branches -de cette immense chaîne de montagnes connue sous le nom de Montagne de neige de Tigertet7,hoy.

Dans la montagne dite Odon-Tchelonn en langue mongale, qui signifie troupeaux de moutons pétrLfiés)

mier , qui est un fil on composé principalement d'une roche granitoïde très-friable , Mélangée d'argile et

Nota, C'est dans la magnifique collection faite par le citoyen

Patrin pendant ses voyages dans les montagnes du nord cIc PAsie, que nous avons pu apprécier la beauté des bénis- dits aigne-marines de Sibérie , connaître leur énorme volume , observer leurs différentes couleurs , leurs formes, leurs acchlens , et remarquer les substances avec iesqUelles ils se trouvent le plus communément groupés et associés. Cette précieuse collection est destinée à enrichir la collection minéralogique dii Musétun national d'histoire naturelle , auquel le citoyen Pauli' en a fait présent. Voyez des notices curieuses sur fes aigue-marines de Sibérie,