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mn nom qui annonce un éclat surprenant. Pline fait entrer. .1' augites dans la liste alphabétique des
pierres précieuses qui forme le chapitre X du 37.' livre de son histoire naturelle ; il ajoute simplement qu'il la croit différente d'une autre pierre nommée calldis
Augites multis aliàs videtur esse quOin quee calldis. Il est plus vraisemblable comme l'ont pensé d'autres minéralogistes , que
notre béril doit se rapporter à la première espèce
des bénis de Pline. Le naturaliste romain dit
"cap. I V. lib. 37. ) que cette sorte de bérifs est à peu près semblable à 'la nature de l'émeraude mais d'une couleur peu éclatante ; qu'ils étaient d'autant plus estimés , qu'ils imitaient la couleur verte de la mer , probatissimi sunt ii qui viriditatem puri maris imitantur ; qu'ils étaient nanarellement anguleux , qu'on leur conservait leur figure prismatique hexagone en lés taillant et en les polissant
sur leurs faces naturelles. Tous ces détails conviennent parfaitement au béril. Annotation III. jusqu'à présent la couleur ayant été presque toujours regardée comme un caractère spécifique des pierres , elle a occasionné beaucoup de méprises, et elfe a produit une
grande confusion dans la lithologie. C'est ainsi
qu'on a nommé béni/ et aigue-marine tant de pierres d'espèces diverses , qui n'avaient de commun avec
celle-là que la conformité de leur teinte, laquelle était pour les unes et pour les antres une qualité accidentelle. En appliquant ainsi la même dénomination à des pierres d'une dureté et d'une pesanteur spécifique bien différentes, on a cependant voulu les distinguer en quelque manière , et pour cela on a introduit l'épithète d'orientales et d'ocçideutales , réservant la première pour celles qui
î excellaient en dureté et en densité. Ce motif établi aussi la distinction de bérils et d'algues-a marines orientales et occidentales ; mais les alguemarines honorées de l'épithète d'orientales n'appartiennent pas à cette espèce ; ce sont le plus souvent de vrais saphirs , dont la teinte bleue très-faible est mélangée d'un peu de vert. Brisson , dans son ouvrage sur les pesanteurs spécifiques des corps, n.° 133 , donne le nom d'aigue-marine à une topaze d'une couleur bleu-céladonorientale , trèsreconnaissable autant par sa forme prismatique tétraèdre et par son sommet, que par sa dureté, par sa densité et ses autres caractères spécifiques. Cependant il est derens moyens de distinguer les bénis proprement dits, des autres pierres avec lesquelles une conformité de couleur ou de forme pourrait les faire confondre ; et je crois devoir les indiquer sommairement. Le saphir prend quelquefois Ies teintes qui sont les plus ordinaires au béni , et comme lui il peut être vert de mer, ou avoir un bleu céleste léger et délavé ; mais sa grande densité et son excès de pesanteur spécifique suffiraient pour indiquer qu'il faut le pla cer dans un genre supérieur à celui de l'aigue-marine , quand même il serait privé des caractères particuliers qu'il tire de sa forme, et qu'il ne permît pas d'apprécier ses autres propriétés physiques et chimiques. Les topazes bleuâtres et verdâtres d'une teinte légère, telles qu'en fournissent la Saxe et la Sibérie, se distinguent des vraies aigues-marines ou bénis par beaucoup de caractères , entre autres par leur forme prismatique rhomboïdale , par leur pyramide tétraèdre 'obtuse , et sur-tout par leur contexture lamelleuse très-apparente.
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