Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
(
8o )
Au surplus, rien n'empêche que l'écartement d'une montagne ne puisse donner lieu à des fentes beaucoup plus larges ; et si elles n'excèdent pas
ordinairement nne toise, c'est que le pcids de la partie qui sert de toit a dei la ramener peu-à-peu vers la paroi opposée ( t).
le,
Certaines vallées étroites que Ferber a observées dans les Alpes , et qui se rencontrent sur-tout dans le Valais , semblent n'être elles- mêmes que de Voye7 dans grandes fentes de ces montagnes. Initehurst en Voyages sà.;:e deut une semblable près de Matlock en Der,
,o5, la shire , dans laquelle coule la rivière de Derwent , crime de ce, et qui, plus bas , est remplie de débris des mongr'ndeu c"" ta,nes adjacentes. ( J'en ai vu une fort remarquable b vasses que tras.
description
verse u torrent , et où
me ét,bli une verrerie.)
près de la ville de Sligo en Irlande.)
II. Preuves que les filons d'abord vides ont été remplis par leur partie supérieure, au moyen d'une précipitation chimique par la voie humide..
Après avoir établi ainsi la première partie de son système, savoir, que les filons ont été , dans l'origine , des fentes produites par le déchirement des montagnes, Verner s'attache à prouver également que les substances qui composent l'intérieur des filons , s'y sont déposées par lei-eu des affinités chimiques , comme elles se déposaient en même zontale , et par ce qu'on rapporte de leur grande épaisseur.
L'inclinaison de celui de la Croix est de plus de 6o.. S'il coupe ies bancs de la montagne, il n'y a aucun doute que ce né soit un filon.)
( 8i
)
temps par couches à la surface du terrain, avec cette différence seulement que, dans les fentes, les précipités se sont faits avec plus de lenteur et de calme, et que par conséquent les cristallisations ont été moins troublées et plus régulières. D'ailleurs,
les filons n'ayant. pu être remplis que successivemen-t, et même s'étant quelquefois élargis après coup , on y trotne , réunies et rapprochées des substances qui ne se sont pas précipitées à-la-fois , et qui , par conséquent , ne se présentent iamais enserriblé- dans les couches ( t). Il n'est point de maiière minérale formant des bancs ou des niasses dans les montagnes, qu'on ne voie de même dans les filons. On a dit plus haut qu'on y trouvait le granit, le porphyre, la houille, le basalte ; on y rencontre aussi l'argile, le quartz , le spath calcaire. De même, tout ce qu'on trouve eu filons se présente aussi en bancs ou en couches (2). ) Werner croit que les eaux qui couvraient les montagnes,
ont, à différentes époques , tenu diverses substances en dissolution, et que de - là sont résultés ces bancs successifs de nature variée, qu'il conçoit comme autant de précipités chimiques qui ont eu lieu dans differens temps, et qui se sont déposés les uns sur les autres. C'est ainsi , dit-il, qu'on trouve des bancs de pierre calcaire , de horn-blende , de galène et
d'autres substances métalliques, de mine de fer magnétique, de pyrites sulfureuses , de quariz , de fe 1 cl-sp;h , alternant diverse" ment dans certaines montagnes avec le gneis ; dans d'autres, l'ar-
gile, la marne , fa mine de fer argileuse., la galène accompagnée de calamine , alternant avec la pierre calcaire ; enfin des couches de
30 toises, et fa profondeur de 200. C'est le même dont nouS avons parié plus haut à l'occasion des arbres pétrifiés qui s'y rencontrent,
silex interposées entre des couches de craie. Souvent aussi une même dissolution a pu donner successivement des précipités d'une nature très-différente , comme le savent fort bien ceux qui cultivent la chimie. ( 2 ) La galène se trouve déposée- en bancs, en Pologne près de Cracovie , dans les Ardennes, en Saxe près de Geycr et de Schwarzenberg; en Suède et ailleurs ; l'étain, en Saxe à Zinne-
temps
wald, et à Gieren en basse Silésie ; le cuivre, en bancs, dans la Saxe,
Werner cite lui-même à la fin de son ouvrage (pag. 2,52 , Appendice) , un mur, ou , si l'on veut, un filon vertical de wakke, quil a observé à Joachimstal , dont l'épaisseur est clé plus dé )
Journal des Mines, Ventjse , an I V.
.F
On trouve en bancs dans les montagnes toutes les substances qu'offrent les fiions.