Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 207]

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l'histoire des morceaux les plus remarquables sous le point de vue géologique. La distribution de cette collection ne présente rien de méthodique. L'auteur n'a envisagé les mi-

néraux que sous le rapport de l'exploitation des mines : il les divise en roches ( felsarten ) , en

1. Roches.

A. Pierres primitives.

gangues ( ganggesteinarten ) , et en substances salines , inflammables et métalliques, qui sont proprement le but des travaux des mineurs ( gangarten Les roches sont Ou volcaniques , ou non volcaniques , et parmi ces- dernières les unes sont primitives- et les autres secondaires. M. de Trébra ne regarde comme incontestablement primitifs que le granit , le griefs et le porphyre. Quelques roches argileuses et calcaires se rencontrent à la vérité dans les montagnes primitives , et par conséquent il est 'extrêmement probable qu'elles appartiennent à la même époque , mais il est impossible de le démontrer. Le gneis ne diffère du granit que par son tissu

lamelleux , et au lieu de lui donner un nom particulier , on le nommerait avec bien plus rie raison,

granit feuilleté. Ce qui prouve, entiautres, l'identité

de ces deux substances , c'est l'observation faite par l'auteur dans les environs des vignobles de Presbourg. Là, par-tout où le rocher a été mis à nu , on voit que le granit alterne avec le gneis en bancs réguliers , les uns d'un à deux pieds d'épaisseur et les autres de quelques pouces. Le gneis a seulement, dans sa composition, plus de mica et de feldspath , et le granit plus de quartz (page 2-8) ; au lieu qu'en Saxe , le feldspath ne se trouve qu'en très-petite quantité dans le gneis; On voit aussi en Saxe et dans le _Hartz , le granit

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compacte devenir , par degrés insensibles , granit feuilleté ou gneis.

La superbe route qui traverse la Moravie est ferrée aux environs de Mark-Stannern avec uné espèce très-singulière de gneis , dans lequel sont disséminés des globules de quartz qui ont quelque-

fois jusqu'à un demi-pouce de diamètre ( i3 à millimètres ). La pâte qui les renferme est de mica ou de quartz et d'un grain fin ; il s sont entourés de feuilles de mica pressées les unes contre les autres.

L'usage qu'on a fait de cette pierre pour ferrer le chemin , prouve qu'elle est très-commune dans ces

environs; mais peut-être ne s'y trouve-t-elle que près de la surface.

On rencontre fréquemment dans le Hartz jaspe ,noir assez dur qui se délite en feuillets et qu'on pourrait nommer, par cette raison , jaspe schisteux. Cette pierre succède immédiatement au granit en plusieurs endroits des hautes montagnes de ce pays, et les roches schisteuses d'A ndreasberg sont aussi , à-peu-près , de la même nature. L'on voit des ouvrages antiques qui offrent , dans le même morceau , ce jaspe noir entre le granit et le porphyre. L'auteur se plaint de ce que plusieurs naturalistes ont prétendu que le granit, proprement dit, ne contenait jamais de substances inétalliques, tandis qu'on y trouve de l'argent, soit natif, soit accompagné

d'un peu de plomb , dans la principauté de Furstemberg en Souabe , et autour de Scharfenberg, dans les montagnes de Saxe. Le cuivre et le fer s'y rencontrent encore plus fréquemment ; enfin l'étain semble propre aux montagnes granitiques comme le prouvent celles de Cornouailles, de Saxe et de Bohême. Si le granit feuilleté ou gneis semble

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Jaspe feuilleté.

Granit,