Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 208]

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Porphy-re.

plus abondant en mines métalliques que le granit compacte, c'est uniquement, suivant M. de Trebra-, parce que cette dernière espèce de roche forme presque toujours des pics très-élevés, au lieu que l'autre occupe les parties latérales des chaînes de montagnes qui sont moins élevées , en pente plus douce , coupées par des vallées moins profondes et où les savans prétendent que les métaux se trouvent toujours de préférence. Le gneis se décompose comme le granit, et il en résulte également de la terre à porcelaine ou kaolin. On obtient aussi cette terre , quoique dans un état de pureté très-inférieur, de la décomposition des grès, lorsque le mica blanc est une de leurs parties constituantes. ( C'est que le grès micacé n'est lui-même que le résultat .de, la. décomposition du granit ou du gneis. ) Le porphyre est la troisième espèce de pierre primitive admise par l'auteur. Il se trouve soit en bancs , soit en masses. II y 'en a même de lamelleux qui est au porphyre compacte ce que le,gneis est au granit. Les Allemands nomment ce porphyre feuilleté nanisterstein:

Parmi le S porphyres de cette collection , on remarque le porphyre rouge du mont Sinaï, que _Niebuhr a reconnu dans tous les ouvrages antiques

qu'il a eu occasion d'observer. Il y a des porphyres dans lesquels les petits cristaux de feldspath éprouvent une décomposition, comme dans le granit et- le gneis: Il en résulte alors , ainsi que dans Parnygdaloïde dont les grains calcaires se sont détruits, une masse poreuse

qu'on a prise souvent pour de la lave. Ce n'est pas la seule erreur à laquelle le porphyre ait donné lieu. On a quelquefois pris ikuir

(7i du basalte un porphyre noir , lorsque celui -.ci 'contenait peu de feldspath, ou que ce feldspath était de l'espè-ce transparente , qu'on a nommée

adulaire, On trouve de ces porphyres noirs près dé - Schemnitz en Hongrie et dans les montagnes de Thuringe. L'auteur en a un superbe échantillon rempli de cristaux d'adulaire , qu'il a détaché du pavé de la ville de Goettingue; mais on pourrait douter si ce dernier n'est pas plutôt un véritable basalte , puisqu'on y trouve aussi de l'olivine ou chrysolite des volcans , ,et qu'on sait, d'ailleurs qu'il y a des volcans éteints à une très-petite distance de Goettingue. Le porphyre et les roches porphyroïdes ne sont pas moins favorables aux mines métalliques , que les différentes espèces de granit. Le saxum metalliftrum de Deborn, que renferment les célèbres mines de la Hongrie et de la Transilvanie, n'est, comme on sait, qu'une espèce de porphyre. C'est même dans cette roche, plutôt que dans le granit , que l'or se-rencontre dans les

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mines de ces deux pays , soit seul, soit mêlé à tous les minérais d'argent.

On passe par des nuances insensibles du véritable porphyre à l'espèce de schiste très-grossier , connu dans le Hartz sous le nom de grauwakke , de celuici au schiste argileux , puis .au schiste calcaire , et enfin aux pierres calcaires proprement dites. Quoique l'auteur place la grauwakke immédiatement après le porphyre , il la regarde avec raison comme appartenant déjà aux pierres secondaires, ainsi que les schistes parmi lesquels il n'en reconnaît aucun pour primitif. En effet, la grauwakke elle-même contient, du moins, dans le Hartz , des corps organisés , sur-tout de ceux du règne végétal. Ce qu'il y a de plus remarquable en ce genre,

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Poches secondaires. Pierres gileases.

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