Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 214]

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faits qui peuvent appuyer son Système, que le$ cristaux ont la même origine que les stalactites, et qu'il n'y a point de substance minérale qui ne puisse être tenue en dissolution dans l'eau. Le fer lui en fournit de nombreux exemples. L'auteur rapporte , au sujet de l'aimant qu'on

a trouvé récemment dans une mine de fer du Spitzenberg dans, le Hartz , immédiatement sous le gazon, au milieu d'un filon de fer non magnétique , un filet de véritable aimant. Le minerai de plomb , qui a ordinairement une sorte de solidité, se présente cependant quelquefois, dans les mines d'A nglesey , à l'état absolument terreux combiné avec l'acide sulfurique. Aucun métal n'offre plus fréquemment que le plomb, des

exemples de décomposition et de recomposition dans le sein de la terre. Ces effets sont sur - tout très-sensibles dans les morceaux où la calamine accompagne ce métal. Ils ne se font pas moins remarquer dans les échantillons de mines d'argent, comme celles qu'on nomme argent vitreux à l'état de suie , semblable à de l'amadou , et pulvérulent Glassertz schwârtze , Zunderertz , Mulin ). L'auteur croit avoir reconnu que l'argent rouge participe , dans sa 'cristallisation , de celle des pierres

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En parlant de l'or, M. de Trébra cite Ies_ mines du Rammelsberg comme une preuve de la manière dont, ce métal peut être disséminé dans sa gangue, sans cependant se perdre dans les travaux qu'on,

fait subir au minerai pour opérer le départ des

différens métaux qu'il. contient : 3 quintaux 'du minérai du Rammelsberg contiennent un marc d'argent; :de ce marc d'argent ,, on retire 2,k- de grains

d'or, et cette quantité d'or, toute petite qu'elle est, s'en extrait encore avec profit. Parmi les échantillons de mine d'or, rien n'est plus remarquable que le bois fossile , et en partie charbonisé , de Vôrospatak en Transilvanie , dans lequel on trouve des feuillets considérables de ce métal.

L'auteur termine cet ouvrage par des hypo-

thèses Sur la formation des minéraux , auxquelles il avertit lui-même qu'il attache peu d'importance

il y insinue assez clairement qu'il croit que les filons ont été remplis par infiltration. Il trouve même dans la nature, bien des faits qui indiquent une sorte de transmutation d'une terre en une autre, par exemple , des corps organisés de nature caire dans des pierres siliceuses , des silex

qui lui servent de gangues. Il cite pour exemples les

semblent passer insensiblement à la nature calcaire,

montagnes d'Andréasberg , où la gangue est ordinairement de spath calcaire , celles de Marienberg , où le spath ,pesant domine; et enfin, celles

il va jusqu'à admettre la possibilité d'un passage

de Hongrie où le quartz se trouve le plus souvent ( t).

du quartz qui paraît devenir argile, &c. Enfin, non plus aucunes formes semblables parmi celles que présentent les nombreuses variétés de cristaux originaires de ces trois substances. Il est vrai de dire , par exemple , qu'il y a des cris-

taux d'argent rouge, comme de spath calcaire , qui sont ter-

Il est prouvé par l'observation , que les formes primitives de l'argent rouge, du spath pesant et du spath calcaire, sont très-différentes içs unes des autres. Nous ne connaissons (

minés par des sommets trièdres ; mais ni les valeurs des angles

ni les directions des joints naturels , ni les lois de décroisse,-

ment d'où dépendent ces formes, ne s'accordent entre elles. ( Note du Ci,. Haüy.)

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