Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
( 212
)
-eardler à l'inscription d'un tableau également intéressant par l'ensemble et par la variété des détails qu'il offre -aux --regards.
D'un autre côté , il est visible que les minéralogistes ont réellement profité , jusqu'à un certain point, des résultats de la chimie , pour former les
distributions qu'on a désignées sous le nom de
méthodes minéralogiques : car , sans parler ici de
l'usage qu'ils ont fait de certaines propriétés telles que l'effervescence avec les acides , qui est une véritable propriété chimique, jamais ils n'auraient pu , sans le secours de l'analyse, rapporter les êtres à leurs véritables classes. Le carbonate de plomb nommé communément plomb blanc, et été regardé comme une espèce étrangère aux métaux, et rangé vraisemblablement parmi les pierres. On trouva dans le Brisgaw , il y a quelques années , une substance cristallisée en petites lames à biseaux d'une couleur blanche : les minéralogistes en font successivement une zéolithe et un spath pesant. L'analyse , entre les Mains de Pelletier, lui assigne sa véritable place parmi les mines de zinc , sous le nom de calamine.
La chimie a donc été , au moins tacitement, le guide des minéralogistes pour la détermination des espèces. C'est la formation des genres qui est
réellement le point où les méthodes de part et d'autre commencent à diverger. Dans celles des minéralogistes , les espèces qui composent un même genre , sont liées entre elles' par un caractère tiré de quelque. qualité qui leur est commune , ou par plusieurs caractères tellement combinés , que leur ensemble est censé ne .pouvoir appartenir qu'à la collection des espèces dont il s'agit. Les genres adoptés par les chimistes,
213
)
ont leur fondement dans l'analyse même ; ils dépendent , comme nous l'avons -dit , de l'existence. d'un principe qui appartient en commun aux différentes espèces , dont la distinction porte ensuite sur les principes qui leur sont particuliers. On voit par ce qui Précède , que la chimie et la minéralogie concourent nécessairement à la formation d'une méthode, quelle qu'elle soit, qui a pour objet la classification des êtres inorganiques; que c'est à la chimie qu'il appartient de poser les premiers fondemens de la méthode , par la détermination 'des espèces, et que la différence dépend
de ce que chacune-met ensuite du sien dans la construction de l'édifice qui s'élève sur cette base. J'exposerai bientôt les principes qui me paraissent
conduire à tirer le parti 'le plus avantageux de
cette espèce de fédération. La physique a aussi des rapports , quoique moins directs, avec la minéralogie ; elle lui fournit, dans les expériences relatives à la pesanteur spécifique, un des caractères les plus précis et les plus décisifs pour la distinction des minéraux : elle a. découvert et développé plusieurs propriétés importantes qui appartiennent exclusivement à certains êtres de ce règne ; et pour nous borner à ce qui marque davantage , la lumière, en traversant les. uns par deux routes différentes , double l'image des objets vus à travers deux de leurs faces opposées phénomène qui a exercé la sagacité d' Huyghe-ns et de Newton : d'autres , par l'intermède de la .simple chaleur substituée au frottement , acquièrent des pôles électriques animés de forces contraires ; et c'est dans l'explication de ces effets singuliers qu'./Epinus a puisé l'idée mère de la véritable théorie
du magnétisme, nouvelle branche de phénomènes
Dz