Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 224]

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'solidité: la dissolution ci-dessus , qui a constamment refusé de donner seule de l'alun cristallisé en a fourni sur-le-champ , par l'addition de quelques gouttes de potasse en liqueur; et , lorsque j'avais employé des proportions convenables de ces deux substances , le reste de la dissolution a donné jusqu'à la fin des aluns purs, sans mélange de sulfate de potasse. Dans une autre portion de la même dissolution de sulfate d'alumine pur , j'ai mis la même quantité de carbonate de soude que celle de potasse que j'avais

ajoutée à la première , et il ne s'est formé aucune cristallisation , même à l'aide de l'évaporation. La chaux et la baryte n'ont pas produit de meilleurs effets.

Ces expériences ont commencé à me fortifier dans l'opinion oU j'étais , que ce n'était pas l'excès d'acide qui empêchait la cristallisation de l'alun comme on l'a cru jusqu'ici , et que la potasse n'a-

vait pas pour simple usage d'enlever cet acide , rais qu'elle y jouait un rôle plus important ; car, me suis-je dit, s'il en était ainsi , la soude, la chaux, la baryte, et toutes les substances qui par une force plus puissante pourraient enlever cet acide à l'alun devraient donner le même résultat. J'ai encore fait cet autre raisonnement, qui me paraissait péremptoire : si les alcalis , la potasse et l'ammoniaque ne

font que s'unir à l'acide surabondant à l'alun

les sulfates de potasse et d'ammoniaque ne doivent

occasionner aucun changement dans l'alun acide pur ; mais si ces alcalis entrent comme partie constituante de ce sel, et sont nécessaires à son existence , ils doivent produire les mêmes effets que la potasse ou l'ammoniaque pures. En conséquence , j'ai mis dans une troisièmt

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portion de la dissolution de sulfate d'alumine, citée

plus haut, quelques gouttes de dissolution de sulfate de potasse, et aussitôt il s'est formé de l'alun octaèdre : le sulfate d'ammoniaque a présenté les mêmes phénomènes. Ce résultat appuyait de plus en plus mes premières idées ; cependant il n'en donnait pas encore une démonstration parfaitement à l'abri de toute objection : car il aurait pu arriver que les deux sels que j'ai employés , eussent déterminé la cristallisation de l'alun , en absorbant simplement l'acide superflu ,. dont ils sont très-avides. Pour éclaircir ce fait possible , j'ai mêlé dans la dissolution de sulfate d'alumine incristallisable du sulfate acide de potasse , et j'ai obtenu une cristallisation aussi abondante qu'avec le sulfaté de potasse neutre. Cette dernière expérience ne laisse donc plus de doute sur l'influence et la manière d'agir dela potasse et de l'ammoniaque dans la fabrication de l'alun

d'ailleurs cette action acquiert plus de force encore par l'examen des aluns qui ont été formés par les procédés rapportés plus haut, qui y a démontré des quantités notables de sulfate de potasse et d'ammoniaque. Ces essais devaient naturellement me conduire à l'examen des différens aluns qui sont dans le commerce : déjà Bewmann avait annoncé, d'une manière vague à la vérité, que non-seulement l'alun ordinaire, niais aussi celui de Rome, décomposés par l'ammoniaque , donnaient\ des traces de sulfate de potasse ( i ); et Scheèle avait remarqué, de son (1) artenin 1, denten , non tantum vulgare , sed eriam romanum

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