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filtrée , un précipité membraneux, soyeux , qui, desséché donnait la même sensation entre les
doigts que Ta craie de :Briançon; ce précipité était mêlé de petits cristaux de sulfate de potasse la dissolution, abandonnée à l'évaporation insensible a fourni jusqu'à si..-cité la même nature de sels. Ce, sel soyeux est très-soluble dans l'eau , indécomposable par le feu et les alcalis.; il a une saveur fade , une couleur d'un blanc argentin et opaque ; il a, en un mot, tous les caractères du sel résidu de la sublimation du sulfate d'ammoniaque, que nous . avons obtenu par la décompositon de l'alun.
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On a cru généralement que cet alcali n'avait pas d'autre usage que de saturer un excès d'acide supposé existant dans l'alun primitif. Berginann ,
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partant de cette idée, a proposé de saturer cet excès d'acide par la dissolution d'une nouvelle
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Observations sur la nature et l'usage de l'Alun.
Pour bien concevoir tous les phénomènes que
tant dans son analyse que dans son présente emploi , il faut commencer par se former une idée exacte de la nature de ce sel. Personne n'ignore que lorsqu'on a opéré la combinaison de l'acide sulfurique et de l'alumine , soit par l'efflorescence des schistes pyriteux , soit par la réunion artificielle des deux principes constituans , on éprouve la plus grande difficulté à amener ce sel à cristallisation ; on n'obtient même alors par évaporation, qu'un sel feuilleté, sans consistance, très-soluble, et qui n'a pas encore toutes les
propriér's de l'alun. L'addition de la potasse, dans la proportion d'un 5.e à un s o.' , a ,été jugée nécessaire pour obtenir l'alun en beaux cristaux ; et si, dans quelques cas, cette addition paraît inutile , c'est que la mine d'alun porte avec elle son alcali , ou des sels qui y suppléent. Monnet a démontré l'existence de la rotasse dans les terres qui fournissent l'alun de Rome.
quantité d'alumine; mais j'ai prouvé et imprimé depuis long-temps que cette nouvelle a!umine était prise et tenue en dissolution par le sulfate , et non par l'acide seul ; et qu'il suffisait de la simple évaporation pour la précipiter complétement , sans que la cristallisation eût lieu. Si l'on eût réfléchi que, quelque longue que soit l'efflorescence de la pyrite, quelle que soit la surabondance de l'alumine , l'addnion de l'alcali n'en devient pas moins nécessaire, on eût peut-être formé quelque doute sur l'opinion établie au sujet de l'action de la potasse dans la fabrication de l'alun. Ces doutes se seraient encore fortifiés, en observant
que la tendance de l'acide sulfurique à la combinaison et à la saturation est telle, qu'if est difficile de concevoir que cet acide, mis en contact avec une de ses bases, en repousse la combinaison , malgré l'action toujours pressante des causes qui peuvent la faciliter. Au reste , pour prouver sans réplique que la
potasse ne sert point à saturer un prétendu excès d'acide , il me suffit d'ajouter que dans mes 'établis-
semens de produits chimiques, où je fabrique de l'alun depuis dix à douze ans par le procédé que j'ai publié, nous sommes parvenus à écarter l'usage peu économique de la potasse, et à employer avec Lien plus d'avantage le sulfate de potasse, résidu de la combustion du mélange pour l'acide sulfurique.
Ce joli procédé est de mon ami, mon élève, et aujourd'hui mon associé, le citoyen .Bernard. II 4,