Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 35]

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( 5 62 ) Cette enceinte se nomme Buitrones; elle a outre les grandes portes qui ne s'ouvrent que pour les voitures, une porte particulière par laquelle les mineurs entrent et sortent, et où on les visite à la sortie , pour qu'ils ne puissent emporter ni mercure ni outils. Il ne reste personne la nuit dans cette enceinte ; on en ferme les portes tous les soirs , et on lâche des dogues dans l'intérieur. A l'arrivée du minerai provenant des différentes minières , on

commence par le trier et en faire différentes classes on range dans la première le cinabre pur, compacte,

qu'on met dans un magasin séparé ; on l'envoie à Séville , où il est employé à la fabrication de la couleur rouge et de la cire d'Espagne. La seconde sorte porte le nom de métal; c'est ce qu'il y a de

mieux en minéral de triage : on en fait un tas séparé. Les deux suivantes se nomment requebro et sciera ; c'est un minerai de triage inférieur et du minerai de bocard : on les réunit ensemble , et le tout s'appelle china. Enfin il reste de petits fragmens de minerai , presque en poussière , qu'on

appelle vasisco. Pour en tirer parti sans courir risque d'engorger le fourneau, on les pétrit avec de , et on en fait des espèces de briques connues sous Je nom de bo/as. Jussieu ne s'est pas

expliqué d'une manière claire sur ce triage, dans le Mémoire qu'il communiqua à l'académie en 1 71 9 : il paraît croire que ces qualités de minéral, différentes par leur degré de richesse et leur gros-

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commence par disposer et ranger des pierres en échiquier les unes sur les autres, pour former un

lit sur lequel repose le minéral, et qui laissent

entre elles un libre passage à la. flamme. Ce sont des pierres ordinaires, non métalliques., que fournissent les carrières voisines. Ce lit occupe,en hauteur à-peu-près le quart de la capacité supérieure du fourneau. On place dessus d'abord la seconde qualité de minérai , nommée china, à une hauteur à-peu-près égale ; puis trente à quarante quintaux de celle qu'on appelle métal, suivant la quantité 'qu'on en a; puis encore de la china, à-peu-près jusqu'à,

'dix-huit pouces de distance de l'ouverture pra-

tiquée dans le haut du fourneau, qui communique aux aludels. On finit par mettre sur Je tout deux ou trois cents halas , placées de champ et en croix l'une au-dessus de l'autre. On_ y jette aussi des tessons d'aludels cassés. Toute cette opération se fait à la

faveur d'une ouverture pratiquée dans la partie latérale du fourneau , au- dessus de la grille , et proportionnée à la taille ordinaire d'un homme. On nomme cette ouverture cm-eider°. Pour conserver

plus long-temps la facilité d'entrer par-là dans le fourneau pour arranger le minerai , on fait une espèce de voûte en dedans, autour du cargadero ,

seur , sont extraites de trois veines différentes. Le fourneau qui sert à la séparation du mercure,

avec de gros morceaux de minéral pauvre ; et lorsqu'ensuite la charge s'élève si haut que l'on peut la, continuer par le sommet du fourneau aussi aisément que par cette ouverture, on mure celle-ci, et l'on fait écrouler la voûte dont nous venons dé parler.

est partagé en deux parties dans le sens de sa

Cela fait

hauteur, au moyen d'une grille. La partie inférieure

est celle où l'on fait le feu ; la partie supérieure reçoit le minérai qu'on place sur la grille. On

, et le fourneau étant complètement chargé , on ferme son orifice supérieur avec une grille de fer, qu'on recouvre de larges briques bien unies entre elles par un ciment , et l'on forme ainsi

un dôme, qu'on recouvre encore de terre.

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