Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
(
5 64 )
Pendant ce temps., on arrange les aludels en chapelets le long de la terrasse forivant un double
plan incliné qui doit les soutenir ; ,on les lute à
leur contact avec de la cendre humectée. Tout étant ainsi disposé, on commence à chauffer le fourneau avec des fagots. La durée du feu dépend de l'état plus ou moins humide de l'atmosphère , et aussi du bois plus ou moins sec dont on fait usage : elle varie entre huit et douze heures. Les fagots qu'on emploie proviennent des montagnes voisines. La quantité nécessaire pour chaque opération coûte, pour l'abattage et le transport, depuis 12o jusqu'à s 6o réaux. Lorsque le maître fondeur présume que toute
l'humidité du minéral est dissipée , et que le mercure commence à se sublimer, ce qu'il re-
connoît à ce que la fumée n'a plus de couleur, et à ce qu'on n'entend plus dans le fourneau le bruit sourd occasionné par le dégagement des vapeurs élastiques, il fait donner mie dernière chaude (la vItima ee7 d a ) en remplissant de fagots tout le foyer du fourneau. Cela fait, on cesse le feu, et l'on abandonne le fourneau à lui-même. Le minéral reste en incandescence à la faveur du soufre qu'il contient; et la distillation du mercure continue jusqu'à ce que tout ce métal soit épuisé. Le troisième jour on ouvre le dôme du fourneau et son ouverture latérale pour le refroidir entièrement ; et douze ou quinze heures après, on enlève les scories pour procéder à une nouvelle charge. On a eu soin,dans l'intervalle, de détacher les aludels , de bien les
nettoyer, ainsi que la terrasse, et on les remet place pour une seconde opération.
La suie provenant des aludels est portée au
56
)
lavoir sec ( lavadero ), où l'on en ,retire le mercure Ce qui y aden la remuant sur un plan incliné. séparé en triturant hère trop fortement.- en .est chaude, à l'aide de râbles la suie avec de la cendre percés de petits trous. Ce lavoir a une fosse , au fond de laquelle le on le mesure, mercure se rassemble. On l'y puise,passées en médes peaux de veau et on le met dans soin, et qu'on porte gisserie, que l'on noue avec le dépose enLà on le pese, et on au magasin. suite dans les grandes auges de granit dont nous avons parlé. huit La fonderie occupe cinq maîtres fondeurs, nombre égal de fregachargeurs ( cargaderos ) , un deros , chargés de nettoyer les aludels et fa terrasse, de porter le mercure au lavoir, et de l'y puiser; deux retapaderos , dont la fonction est de luter les qu'elles ne se délutent aIudeIs , et .de veiller à ce pas pendant l'opération ; un cucharero à chaque fourneau, chargé d'entretenir le feu ; un desbrasera crible, et dé.. qui retire les cendres, les passe au fourneau; enfin cinq ou bouche les ouvertures du le minéral. Ce sont aussi six quebradores- , qui brisent le mercure dans les eux qui sont chargés de mettre
poches de peau, de le porter au magasin, de le peser une première fois, &c.
la II ne nous reste plus qu'k rendre compte de
manière dont le 'mercure est transporté à Séville. à Transpoit du mercure: On en prend deux ou trois arobes ( cinquante soixante- quinze livres pesant ) , qu'on met dans un une peau de mouton, laquelle se ferme comme première d'un cordon. Sur cette sac, au moyen peau on en rhet deux autres, chacune fermée sépa-. semblable, rérnent de la même malt-lière, Une poche