Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 37]

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Régime dministratif,

où re mercure est renfermé dans Une triple env& loppe de peau, se nomme une maseta. Avant de les expédier, on examine si le mercure ne s'échappe pas, soit à travers des peaux, soit par l'ouverture de la poche. On met ensuite les rnasetas chacune à part dans un panier de spart, où on les assujettit avec des liens de la même substance; et l'on place le tout sur les voitures destinées à conduire le mercure à Séville. Les diverses opérations dont nous venons de parler, se font à la tâche et à prix fait les peseurs ont I 2 réaux pour trois cents Juasetas les atadores , qui ferment les poches, ont 8 maravedis par maseta ; enfin les registratores , qui examinent si les peaux sont bien entières et bien fermées, reçoivent 6 réaux par -trois cents masetas. Le nombre des atadores est ordinairement de six, et celui des registratores de trois. Le mercure étant arrivé à Séville, on Je dépose dans un magasin, où on le change d'enveloppes. Toutes les peaux de mouton qui le contenaient sont ordinairement renouvelées ; de sorte qu'on peut compter qu'il faut environ six de ces peaux par quintal. Avant de l'embarquer pour l'Amémérique, on a soin de mettre les masetas deux à deux dans des caisses de bois. Il y a près d'Airnaden , à trois cents pas environ de la ville, un hospice très-bien monté, pour les ouvriers malades ou blessés et pour les femmes et enfans d'ouvriers, un bagne pour les forçats, et une caserne pour une compagnie d'invalides et quelques cavaliers. La contadurie est l'administration chargée de recevoir et examiner tous les comptes, et d'expédier les ordres qui sont adressés par la cour ou par le gouverneur. Elle est composée d'un contador, qui

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en est Te président , un fiscal généra , cinq officielles , et quatre intervendores.

La surveillance des forêts, qui embrassent un espace de quatorze lieues d'Espagne autour d'Almaden , est confiée au gouverneur, qui nomme dans les différens triages des subdélégués. Ceux-ci ont à leur tour des gardes de bois sous leurs ordres. Il y a de plus un visitador de monte pour constater les

délits et taxer les dommages qui sont dénoncés par les gardes. Le gouverneur est le chef suprême au civil de la ville d'Almadert, administrateur et juge dans tout ce qui a rapport aux mines. On n'appelle de ses décisions qu'au ministre des finances, près duquel est établi un bureau particulier pour cet objet, sous le nom de secretaria general del despacho de acgues. Dans les affaires contentieuses , le ministre prend l'avis de deux conseillers des Indes, et d'un fiscal.

Le collége des mines et monnaies n'a aucune inspection sur les mines d'Almaden. Outre les mines de mercure situées tout près de la ville d'AImaden , il y en a d'autres du même métal dans son arrondissement. La première est celle d'Almadenejos, éloignée d'AImaden de deux lieues. Cet endroit comprend environ deux cents maisons, renfermées, ainsi que la mine elle-même dans une muraille d'une assez grande étendue, où l'on entre par deux portes gardées le jour par un portier et fermées pendant la nuit. L'administration de cette mine est confiée à un lieutenant du gouverneurs qui est un officier de la contadurie d'Almaden , à laquelle il envoie ses comptes tous les mois. L'exploitation, les magasins, la fonderie et les autres ateliers sont absolument semblables à ceux d'Almaden, seulement plus

Autres mines dépendant d'A1rnaden.

Aimadenejos,