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( 622 ) calcaire, en grands bancs inclinés à l'horizon. Les eaux de la montagne de Lure se perdent du côté méridional dans des cavités souterraines, dont l'ouverture plus ou moins large se nomme dans le pays
un abîme. Darluc en a reconnu sept où huit dans un espace de I 2 à 15 kilomètres. Le Leberon commence vers Forcalquier , se dirige à - peu-près parallèlement au cours de là Durance, dans ce département et ceux des Bouches-
du-Rhône et de Vaucluse , jusques du côté de Cavaillon. Sa plus grande hauteur n'est , suivant Darluc , que de Soo mètres ; il est composé de couches calcaires ou calcareo-argileuses , dirigées de l'est à l'ouest, fortement inclinées ou même perpendiculaires à l'horizon. Bivières.
La Durance est la rivière principale de ce
département : elle se dégage des montagnes à Sis-
teron, où on la passe sur un pont de pierre d'environ 28 mètres de long. Ce pont , le dernier qu'on trouve sur cette rivière , occupe l'espace que laissent entre eux les rochers qui la resserrent en cet endroit: elle coule ensuite sur un sol formé de cailloux arrondis , liés ou sans liaison entre eux, où elle occupe un lit large et sujet à varier. Tout Je monde connaît les crues subites de la Durance et l'obstacle qu'elle oppose alors à la communication entre ses deux rives. Cependant , avant de se répandre dans les plaines des départemens déV aucluse et des Bouches-du-Rhône, elle est encore resserrée une seconde fois entre deux hauteurs calcaires, qui semblent avoir formé anciennement un rameau continu. Ces hauteurs ne laissent entre elles qu'un espace d'environ 2 2 o mètres ; c'est là qu'est établi
'le bac de Mirabeau, à la faveur duquel on peut passer la Durance dans tous les temps. Dans
621 ) bans ce département la Durance ..tie reçoit, dit Côté de l'ouest, qu'une seule rivière nit peu forte c'est le Buech qui arrose la partie _oççidentale de celui des Hautes-Alpes , et vient se jeter dans cette rivière immédiatement au-dessus de Sisteron : mais
du côté de l'est elle reçoit l'Ubaye.,,;venant de la Vallée de Barcelonette ; Biéorine.,qui passe à Digne, chef-lieu du département Asse, qui vient de Sénèz; et enfin le Verdon, qui dans la partie inférieure de son cours, sépare ce département de celui du Var:Il n'y a point de canaux de navigation ; mais quelques -uns pour l'irrigation des terres parmi lesquels on n'en cite aucuns de considérables. Les premiers habitai» de cette partie des Gaules HistDire appartenaient à la grande.- nation des Liguriens ,cette """'el répandue depuis l'Arno jusqu'au _Rhône. Ceux de ces contrées étaient ,distingués pat. Jes épithètes de Celtiques ( ) et de Chevelus. Chaque vallée était habitée par,, Une peuplade
distincte : elles conservaient leur indépendance à la; faveur de leurs montagnes et de leur pauvreté, cent cinquante ans après que les plaines voisines avaient
subi le joug des Romains. Auguste les soumit le premier. Les montagnes firent partie de la province des Alpes maritimes ; le reste fut compris 'dans la seconde Narbonnaise. Au 5.' siècle les Goths firent la conquête de la Provence ; les faancs les retn-
plac&ent en 53.6. L'usurpation de eqou
en .8-79, un nouveau maître .à ce pays,.; il passa en-,
suite sous la domination des empereurs. Nous avons dit , en parlant département, de l'Ain comment la faiblesse de l'autorité impériale encouragea les entreprises des seigneurs : on vit des comtes souverains de Provence et de Forcalquier. Journal des Milles , Floréal an V.
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