Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 120]

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( 728 ) 5.° L'économie dans l'administration. Ces établissemens étant dirigés par les inspecteurs

et ingénieurs des mines, qui rendraient compte de

leurs travaux et de leur gestion au conseil des mines et au ministre de l'intérieur , il est sensible r.° que les principales places ne seraient point onéreuses au Gouvernement, puisqu'il y emploi rait des hommes dont les traitemens existent déjà ; 2.' que la pratique des procédés les plus sûrs et les plus directs qui s'y introduiraient, amènerait une nouvelle économie.

6.° Moyen de pourvoir aux dépenses relatives à l'administration générale des mines. La surveillance exercée par Je Gouvernement sur l'exploitation des mines , semble , en ce moment, être une--partie Wadministration plus dispendieuse que productive , parce que ceux qui Ta considèrent ainsi ne réfléchissent pas aux avantages immenses que l'exploitation des mines produit par les objets nouveaux qu'elle livre aux arts et au commerce. Ifs ne voient que les versemens directs dans le trésor public. Ces versemens sont

peu de chose en effet; le Gouvernement a peu

d'établissemens à son compte qui soient gérés par des hommes de l'art , et if -n'a en général que ceux que les particuliers n'ont pas osé entreprendre mais s'il faisait exploiter, avec les soins nécessaires,

des mines de l'importance de celles que nous avons annoncées , les dépenses de l'admiiÀstratiort

générale des mines seraient bientôt couvertes et au-delà par leurs produits directs.

( 729 ) 7.0 L'instruction plus prompte et l'avancement des élèves de l'école des mines. Ces établissemens multiplieraient les ressources

de l'école pratique ( t )

on y ferait passer suc-

cessivement les élèves ; on les y ernploîrait à fa conduite des différens travaux. La France obtiendrait enfin des hommes consommés dans l'art des

mines et de la métallurgie. Les places que ces hommes seraient appelés un jour à remplir à la tête des grandes exploitations, seraient une pers-

pective propre à les encourager et à exciter leur zèle. Enfin , ces établissemens , bien conduits , donneraient à l'état du mineur la considération nécessaire pour continuer d'en répandre le goût en France , pour y fixer les hommes à talens , et appeler sur des entreprises industrielles vraiment utiles, l'esprit de spéculation qui , ne se portant aujourd'hui

que vers un honteux agiotage, démoralise tout, ne produit rien, et tend à l'anéantissement de l'industrie et du commerce. VUES sur la maniére dont pourraient être administrées les exploitations de 11,fines que le Gouvernement aurait arrêté de conserver sous sa main. POUR assurer la prospérité de ces établissemens et y introduire l'ordre et l'économie nécessaires, il -

(1) L'établissement de l'école pratique des mines a été ordonné par la loi du 30 vendémiaire an 4, près d'une mine nationale déjà en activité ou dont on puisse commencer et suivre l'exploitation avec avantage ». Elle fut d'abord placée près dés mines productives de Sainte-Marie-euxmines, qui étaient en pleine exploitation au commencement de la révolution , mais furent depuis concédées ; elle a été ensuite fixée près celles de Giromagny , depuis long-temps abandonnées et noyées sous les eaux ruais entourées d'usines nationales qui auraient été très-utiles à leur rétablissement, si depuis peu eles n'eussent été vendues ; et l'école pratique des mines depuis plus de deux ans ordonnée par la loi , n'est pas encore établie.