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MINÉRALOGIE B E R T.
Entre le Donjon et la Palisse , limites du Bourt onnais. Des ardoises empreintes de plantes capillaires, ont indiqué des carrières de houille dans les déblais d'un puits abaissé dans cette commune. On y a vu du bois de chêne pétrifie, de la mine de fer hépatique, du grès à grain très-fin, prenant bien le poli, d'un gris blanc.
VI VA N. A quatre lieues nord de Roanne... Pierre calcaire blanche, très-dure , dont on fait de la chaux avec le bois ; elle durcit bientôt, si on ne l'emploie pas tout de suite, et on, ne peut plus la broyer avec le sable. Peut-être que cette espèce de pierre calcaire est plus avide que les autres de reprendre l'acide carbonique ; elle fait un très-bon ciment lorsqu'on l'emploie peu de temps après sa calcination. fl
LA PACAUDIÈRE. Village de la commune de Croye , sur la route de Lyon à Paris... On y a trouvé un porphyre à
base de trap
, très-noir, et très-dur, contenant d'assez
grands cristaux de feldspath blanc, et des roches de corne grises, un peu micacées et assez dures. I>
B. AU Ç Y,
Limites du Forez et du ci-devant ChardIais , près de Marcigny.... La Loire , qui- passe au pied d'un grand escarpement qu'elle ronge successivement, a découvert, sur sa hauteur, des masses de pierre calcaire jaune disposées par bancs, de bonne qualité pour la taille. Au-dessous est une masse.
119 DU DÉP. DE LA LOIRE. d'argile fort épaisse, assez homogène, rougeâtre, dont on fait de la tuile. Cette masse d'argile descend jusqu'au niveau de la Loire ; et c'est à ce niveau jusqu'à sept ou huit pieds de hauteur, que ,l'on trouve quelques petites apparences de lits de pierre calcaire , sans suites entre eux, fort minces et très - grossiers. Ils contiennent une prodigieuse quantité de belemnites et de cornes d'ammon , et rarement d'autres coquillages. Ces corps marins sont quelquefois groupés , et paraissent placés sans ordre. Les cornes d'ammon, qui n'ont conservé que le noyau, ont la teinte rougeâtre du terrain ; elles sont très-variées, soit en espèces' soit
en grosseur; quelques-unes sont pyriteuses et s'effieurissent bientôt. Les belemnites sont également variées ; quelques-unes sont très - effilées , longues et 'pointues ; d'autres, très-courtes et assez grosses, montrent très-peu d'espace entre l'alvéole et la pointe qui est fort obtuse. il ne s'en est trouvé qu'unequi avait sept à huit pouces de longueur. On y voit rarement
-ce fossile avec le noyau qui s'est formé dans l'alvéole; niais il s'est trouvé de ces cônes isolés et nus qui supposent de très- grosses belemnites , dans lesquels on distingue parfaitement les spirales et le
siphon qui en traverse les cloisons. Un de ces
fossiles est adhérent à un tuyau de ver marin assez gros et bien conservé ; un autre montre des espèces d'anfractions ou des linéamens creux, courts, sont sans ordre et isolés les uns des autres. On en voit qui ont été comprimés ou cassés net ; cette solution de continuité a été- soudée dans cet état par le suc pierreux. Ces petites observations prouvent bien que la belemnite est un coquillage , et non un animal du genre des m011usques.
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