Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 68]

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MINÉRALOCIE

Peut-être que ces interstices sont dus à la décomposition ou soustraction d'une matière hétérogène quelconque, laquelle s'était déposée conjointement ou peut-être antérieurement à la matière quartzeuse qui en couvre aujourd'hui les vestiges ; dans ce der-

nier cas , on pourrait le regarder comme un tuf quartzeux qui se serait déposé sur des terres fendues,par la retraite qu'auraient éprouvée ces terres en se desséchant. Ce quartz offre des variétés singulières dans ses formes ; il y en a qui est trèsporeux , très-spongieux , et friable au point qu'on ne peut le toucher sans l'écraser, quelques précau-

tions que l'on prenne , à raison de ses tranches minces.

On a fait l'extraction de celui qui est vermoulu, pour en faire des meules de moulin ; mais on a été obligé de les faire- en cinq ou six pièces, parce.

qu'il n'est pas possible de les tirer en blocs assez larges. Il n'a pas assez de dureté ,

et on ne

l'emploie que dans de petits moulins. On trouve encore près de cette carrière quelques jolis morceaux de pétrosilex bien veinés, dont

les couleurs sont assez vives.

SAINT-FORGEU Commune située à deux lieues et demie nordouest de Roanne.... Tout son territoire est une bonne terre à froment. On y voit un banc de pierre calcaire blanche, qui paraît être de nouvelle formation;

il se détache en petits morceatix. très- irréguliers, et contient, en très-petite quantité, quelques coquillao-es d'eau douce mal conservés. On en fait de la chaux ; mais elle a le même inconvénient que celle de Vivan , qui est de s'endurcir très7promptemen( i,orsqu'elle a été calcinée. Lorsqu'on l'emploie peu

DU DÉP. DE LA LOIRE, X31 de temps après Son extinction , elle fait un assez

bon ciment, pourvu qu'il soit placé à l'abri de l'air ; il se détruit bientôt lorsqu'il y est exposé. Ce banc n'a montré aucune matière siliceuse.

SAINT-ROMAIN-LA-MOTTE. On trouve dans cette commune, située à une lieue et demie, nord-ouest de Roanne, une pierre calcaire semblable à celle de Saint-Forgeux, dont elle paraît être la suite. Celle-ci a plus de divi: sions et un peu moins de consistance ; on n'y a trouvé ni coquilles ni silice; sa chaux a les mêmes inconvéniens que celle de Saint- Forgeux et de Vivan : une grande partie du terrain de cette com mune donne du froment.

On trouve dans le territoire des Ardillats , couchant de la même commune, du côté de la montagne, une terre bolaire compacte, grasse art toucher et onctueuse : il paraît qu'elle durcit à l'air au lieu d'y tomber en morceaux ; il s'y trouve des veines grises qui ont les mêmes qualités extérieures que fa- terre rouge ; la couleur de celle-ci annonce ordinairement du feu. La grise et la rouge .s'attaclient à la langue et se fondent dans la bouche.

Exposée à feu ouvert , elle y crépite comme le

sel marin et fait des explosions très-fortes ; les morceaux s'élancent avec impétuosité; cette propriété n'est pas commune dans les substances de ce genre, et n'a guère été reconnue jusqu'à présent que dans certains sels et dans les spaths calcaires et fluors il ne suit pas de là qu'elle contient des parties spathiques salineS., mais un principe qui les fait crépiter comme elles ; ce principe est l'eau ou l'air contenu dans la terre , d'après d'autres expériences dont il est inutile de donner les détails.