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RAPPORT DES VOYAGES
DU C.e" DOLOMÏE fi, EN L'AN 5 ET L'AN 6.
ont environ F5 pouces de longueur, et entre les deux rangées de ces prismes courts et empilés, la lave' qui leur adhère encore, et dans laquelle ils
'ou téguiaires sont très- communes dans les laves
. de ces départemens (
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t
sont comme implantés , dans une épaisseur ou lar-
Sur la constitution des hautes Ave,s
geur de 18 pouces, n'est plus traversée que par
LES géologues sont très-divisés d'opinion la formation des montagnes dites primitives; etsur
des fentes irrégulières. Les >laves , au contraire , qui reposent sur des -
scories , sur des matières pulvérulentes , sur des grès , sur des marnes, ne présentent- (=fuie des masses informes ; telles sont celles qui couronnent les
pics de Nonette , d'Usson et de Vandable. Ces faits , appuyés de beaucoup d'autres , me paraissent donner le dernier degré de vraisemblance à l'hypothèse par laquelle j'attribue 'Je muait régulier qui produit les prismes , à un refroidisse-
ment accéléré par le contact d'un corps qui se charge promptement du calorique. Mais je ne prétends pas expliquer comment une telle cause produit un pareil effet: J'ai observé dans ces laves configurées prismes , un fait qui m'a paru curieux , et auquel
pi en vain cherché une explication. Il arrive Souvent que , dans Line même rangée de colonnes
d'un gros diamètre, les unes sont des laves compactes que le choc violent d'une masse ne peut briser qu'en morceaux irréguliers , pendant que les autres qui leur sont accolées et qui leur ressemblent
sonstons les autres rapports, se délitent aisément en feuillets posés horizontalement , semblables en cela aux lames de mica , dont l'assemblage forme des prismes hexaèdres. Ces feuillets de lave extré:mement dure , le plus souvent à base de pétrosilex ont un à deux pouces- d'épaisseur ; ils servent à
- couvrir les maisons , en guise d'ardoise , et sont
nommés pierres tuilières ; et ces pierres tuilières 011
concordance est d'autant plus difficile à établir entre eux, que, se fondant sur des faits particuliers qu'ils ont très-bien observés, mais qu'ils lisent outre mesure, ils n'adoptent qu'un seulgénéramoyen pour expliquer toutes les protubérances du globe. Mais malgré la variété des causes imaginées chacun d'eux, tous les systèmes possibles par sur la formation des montagnes peuvent se réduire à trois suppositions. Dans la première, les montagnes auraient été formées telles à-peu--près que nous les voyons, à quelques dégradations et quelques Modifications près, occasionnées par quelques accidens postérieurs ; et les montagnes ne devraient ainsi leur exhaussement au-dessus des lieux qui les envi) A propos de ces pierres tégulaires, j'ai eu dans ce dernier 'voyage l'occasion de remarquer encore mieux combien sont impropres les dénotninatibns qui dérivent d'une contexture presque toujours accidentelle. J'ai vu des pierres fissiles de toutes les sortes , employées à couvrir les toits, et qui pourraient toutes porter le nom de schistes. Dans le voisinage du Mont-d'Or et du Cantal , les maisons sont couvertes de laves feuilletées ; dans la Lozère , de roches micacées , dites fous. Dans la Haute-Loire , on emploie à cet usage de belles dalles
de pétrosilex ; au pied des hautes Alpes, ce sont des roches
granitiques , porphyritiques également fissiles , des roches micacées, des roches quartzeuses , des roches calcaires, des roches de corne. Ailleurs ce sont des grès , des pierres calcaires , des pierres marneuses. J'ai vu , en un mot , des masses de toutes
sortes se déliter en feuillets minces guiaires.
,
Juurn, des Mines ,Vent, an VI,
et servir de pierres té-
Ee