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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION
1.° Le mur et le toit ne sont jamais à découvert que sur une longueur de 2 à 3 mètres dans chaque étage ; 2.° l'ouvrier se met toujours en sûreté par un boisage solide pendant qu'il excave, et par le comblement quand il a excavé ; 3.0 les entailles se font avec facilité , la roche étant à découvert sur deux et m'ente sur trois faces : savoir la face antérieure, celle de dessous et celle de côté ; 4.° le boisage peut toujours s'enlever et servir à l'étaiement des étages supérieurs ; 5 tout le minerai est extrait, et on ne laisse rien en piliers. 4.° EXPLOITATION des carrières et ardoisières.
S. XIX. Nous plaçons ici les ardoisières et les carrières , parce qu'elles se rapprochent des mines en masse et en amas par l'épaisseur et la nature homogène des bancs qu'elles renferment. On exploite, à ciel ouvert l'ardoise , le marbre et la pierre , quand ces matières sont près du jour, recouvertes de bancs de terre peu épais, et quand elles sont en quantité telle qu'elles composent la masse entière du terrain : cette méthode est , dans ce cas, la plus économique (s). (1) Les carrières de Tournai peuvent être citées comme modèles de grandes exploitations à ciel ouvert. Ces carrières 500t situées à l'est de Tournai , sur les .deux rives de l'Escaut
mais les plus importantes sont sur la rive gauche, esntre l'Escaut e la route de Valenciennes. Elles consistent en couches de pierre calcaire bleue, disposées à-peu-près horizontalement , et néanmoins un peu inclinées au
sud et recouvertes de 4 à 8 mètres de terre , de sable et d'anciens déblais on les exploite à ciel ouvert. Leur profondeur
est, dans la partie la plus élevée de la côte, de 37 mètres, dont 17 au-dessus de l'Escaut et 20 au-dessous. L'épuisement eies eaux se fait à l'aide de machines à vapeurs. On comptai;
DES MINES EN MASSE.
5. 1A
S. XX. MAIS si les bancs de marbre, d'ardoise et de pierre, quoique très-épais , sont placés à une grande profondeur , ou s'enfoncent obliquement sous des montagnes élevées, on ne peut plus déblayer les terrains qui les recouvrent pour-exploiter à ciel ouvert, il n'est alors qu'un seul moyen d'extraction , c'est d'attaquer en masses horizontales ou inclinées, par galeries ou chemins d'une largeur proportionnée à la solidité du banc supérieur qui sert de toit : on laisse entre ces galeries des piliers épais qu'on recoupe de distance en distance. Cette exploitation est sûre quand on laisse au toit un banc ferme et solide , et que les piliers sont placés avec ordre , conservés avec soin et d'une épaisseur proportionnée à leur élévation. Elle est économique : elle n'exige aucun boisage ni aucuns remblais; il est vrai qu'on laisse en piliers une perte considérable de la masse , mais cette partie est presque nulle ; la matière qu'on extrait dans ces carrières ayant peu de valeur intrinsèque.
S. XXI. C'EST ainsi que s'exploitent depuis long-temps les belles carrières de lave de Volvic, dans le département du Puy-de-Dôme , celle de marbre de Namur, sur le bord de la Meuse, et celles de la montagne de Saint-Pierre, près de Maestrick. Ces dernières , si fluneuses d'ailleurs par les ( au commencement de l'an 5 ) cinq machines à vapeurs sur les. , et une sixième était en construction. Pendant quatre à cinq mois d'hiver les travaux sont suspendus et les carrières pleines d'eau; il faut ordinairement un mois de temps pour les épuiser..
carrières de Tournai
On extrait de ces carrières quelques pierres de taille, des carreaux et entablemens, &c. &c. ; mais en général on y tire beaucoup de.moellons pour faire la chaux. La chaux de Tournai est renommée, et s'exporte au loin dans tous les Pays-Bas.
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