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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION
squelettes fossiles qu'on y a trouvés, il y a dix ans, sont célèbres aussi par l'étendue de leurs excavations
souterraines. De grandes rues, de vastes galeris hautes et larges de 9 à t o mètres , percent la montagne à sa base , se coupent et s'entrecroisent, et offrent l'image d'un labyrinthe immense , dont la largeur est de 9 à 12 cents mètres et la longueur de 5 à 6 mille. y EXPLOITATION des mines de fer en masse) dans différens cantons dé France,
S. XXII. LES mines de fer en masse sont , en général , des mines d'alluvion , soit en grains détachés , plus ou moins mélangés de sable et d'argile., soit en grains aglutinés et formant une roche solide; quelquefois aussi ces masses sont des amas considérables d'hémathite ou roche dure et compacte. S. XXIII. LA manière la plus avantageuse de
les exploiter est de les attaquer à ciel ouvert, enlevant d'abord les terrains qui les recouvrent mais cette méthode n'est praticable qu'à une petite profondeur. L'éboulement des terrains et l'abondance des eaux sont des obstacles qu'on ne pourrait vaincre qu'à grands frais. On voit cependant ( à Poisson , département de la Haute-Marne ) des amas de mines en grains exploités à ciel ouvert, à la profondeur de plus de 5 mètres ; mais dans ces mines ( i ) le minerai est (r) Les mines de fer de Poisson se trouvent dans une mon-
tagne calcaire, à couches horizontales, et sont encaissées dans de vastes excavations, longues et larges de 2.o. à 30 mètres et d'une profondeur inconnue : on a trouvé, dans une de ces excavations ,. au milieu du minerai un pilier isolé, de forme arrondie, composé de couches calcaires , horizontales, semblables à celles de ra montagne. Ce .pilier était enveloppé de la masse
DES MINES ENaMASSE. 52Z encaissa dans de vastes excavations, au milieu d'as-
sises calcaires horizontales. Les parois verticales de ces excavations sont des murailles naturelles qui préviennent tout éboulement, et les eaux filtrent et s'écoulent d'elles-mêmes dans les fentes et les joints des couches inférieures. Voyq la figure y.
S. XXIV. QUANT aux amas de mine de fer en roche dure et compacte, on les exploite aussi très-souvent à. ciel ouvert ; mais une condition essentielle , quand on veut extraire, même à une profondeur moyenne , c'est de pratiquer une tranchée ou une galerie pour l'écoulement des eaux ; l'épuisement à l'aide de machines , entraîne .des dé-
penses que ne peut comporter l'exploitation de cette espèce de mines. 5, XXV. LORSQUE le minérai de fer se trouve
en couches épaisses à une grande profondeur comme dans les départemens du Cher , de la Nièvre, de l'Orne, de l'Eure, des Ardennes, &c., alors on exploite par fosses et galeries ; mais il s'en faut bien qu'on travaille avec ordre et méthode. Le mineur n'est astreint à aucune règle ; il n'a d'autre guide que son intérêt. Le maître de forges même du minérai , et l'extraction l'a mis à découvert, sur une hauteur de près de 40 mètres son diamètre va en croissant par le bas ; il est de 2 mètres au sommet et de 3 à 4 au niveau du
fond actuel de l'exploitation. La figure f représente la coupe
de la montagne et de la mine , et l'aiguille calcaire qui subsiste
au milieu. aGcd, couche calcaire de la montagne; cf. excavation qui était remplie de mine qu'on a extraite; [g, mine non encore extraite ; Ii), aiguille ou colonne calcaire mise à découvert
par l'extraction de la mine ; j I, pied de cette aiguille, qui s'enfonce dans la mine. Cette observation singulière sera le sujet d'un mémoire particulier que je me propose de donner. sur les mines de fer, sises dans les montagnes calcaires. (Note da Baillet, )
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