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COLLINE DE CHAAIPIGNY.'
.crustation siliceuse, locale, et postérieure au placement de ces matières, que nous reconnaissons unanimement pour être toutes matières de transport: Les fouilles ou les chambres que l'on ouvre pour trouver et trier la pierre à chaux , ne se poussent guère au-delà de six ou sept mètres de profondeur, parce queles carriers disent que les blocs de cette pierre deviennent ensuite trop rares ou trop petits , c'est- à- dire , qu'ils ne seraient pas remboursés de leurs frais. Mais , pour répondre à la question importante ,que le 'C." Brongniart se fait à lui-même, on peut assurer que la masse entière de ce prétendu plateau est à-peu-près la même
de fond en comble.; que les habitans n'ont pu y
prendre pour leurs bâtisses que des moellons de la nature susdite , et qu'ils n'ont pu- trouver la forte pierre de taille que de l'autre côté de la rivière. Je m'en suis convaincu non-seulement par qtielques trouées faites dans le -talus rapide du côteau , quoique bien cultivé niais' encore par l'examen attentif de grandes et anciennes caves qui ont été creusées jusqu'au niveau de la rivière,- à.70 mètres en contre-bas et presque à l'aplomb ' de-S' carrières actuelles. Ces caves , qui n'auraient P.as pu se soutenir naturellement , ont été revêtues de voes murs et piliers en maçonnerie , excepté le bout ou le dossier des berceaux. Là, et dans le terrain naturel , qui s'y trouve escarpé , j'ai parfaitement reconnu les mêmes matières de transport. Les morceaux de calcaire compacte y paraissent plus ronds, plus petits , plus rares, et noyés également dans un
tuf crayeux qui
,
étant bien plus gras ou plus.
humide , n'est presque point adhérent ..ou pétrifié Cependant, nombre de ces morceaux portent une
COLLINE DE CHAMPIGNY.
793 pellicule cristalline, diaphane, friable et réfractaire, annonçant la disposition qu'ils ont , ou plutôt qu'ils avaient dans un autre temps , à recevoir aussi une enveloppe , ou des incrustations de silex. Enfin
j'y ai reconnu , comme dans tous les arénacées des lits de stratification , irréguliers , à la vérité mais tels qu'ils ont pu se faire avec des matériaux de grosseurs très-inégales, et tels qu'on en .voit dans les grands bancs de gallets ronds. Mais ce qu'il faut savoir et bien remarquer, c'est qu'en tout ceci il n'y a presque rien qui soit particulier au territoire de Champigny ; c'est qu'en remontant vers le nord , jusque passé _la route de Couche , puis encore celle de Lagny , ce revera gauche de la Marne est d'une forme et d'une constitution presque toute semblable , malgré l'interruption absolue qu'y ont causée quelques vallons et ruisseaux affluens ( l'on y voit même quantité de pareilles fouilles ou carrières , qui sont abandonnées,
comme le seront un jour celles de Champigny c'est que de l'autre côté , en descendant vers le sud jusqu'au cap de Villeneuve-Saint-Georges on voit des excavations très -peu différentes , et qu'on en retrouve également à l'est, sur le revers gauche de la grande vallée descendant de Brunoi
jusqu'à Montgeron, aux rampes de la route de Provins et de celle de Melun; c'est qu'en retour-
nant pour remonter la Seine , on observe encore pareils faits sur les coteaux qui bordent la rive droite de ce fleuve et la gauche de la Brie ; c'est qu'on les observe de même à Paris , dans le talus des butes de Charonne, Belleville , &c:; enfin c'est que la plupart des coteaux ou adossemens ressemblent et doivent ressembler à des plarras comme celui de Champigny , parce qu'ils -ne sont que Eee3