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794 COLLINE DE CHAMPIGNy. les ruines les plus prochaines de la montagne dominante , d'où elles sont tombées soit spontanément et par leur poids , ce qui les range dans la classe des matières que je nomme tufeuses ou jetisses , soit par la force des courans , ce qui les assimile aux arénacées. De tout cela doit résulter une explication claire,
et même générale, des faits particuliers dont il s'agit ici. o Tout le continent supérieur , et entre autres la presqu'île bornée par la Marne et la Seine , n'est qu'une seule masse de pierres propres à faire de la chaux, jusques
et compris la haute chaîne de Langres et de Dijon. 2.° Si cette chaîne est de nature de marbre au sommet , la pétrification s'y affaiblit progressivement jusqu'à la base , qui n'est plus que de fa craie ; et en cheminant par Chaumont, Sezane Provins, nosoi , et La Queue , qui termine ce grand plateau près de Champigny,, on voit de proche en proche, ou du haut au bas, pareille dégradation de la pierre dure à la tendre , et de celle-ci à la craie la plus blanche. 3.° Les fragmens de calcaire qu'on voit avec tant de surprise à Champigny,, sont évidemment de l'une ou de l'autre de ces espèces. Pour découvrir leur origine, et en général celle de la chaux
carbonatée compacte, il n'est donc pas besoin,
le dit très -bien le C.e. Gillet- Laumont
(
comme ) , de
(r)
Cet habile minéralogiste reconnaît , comme je l'ai avancé , que le calcaire compacte ou se trouve , dans le fond ou à la base du bassin de Parisnatifen grandes couches formées originairement sur place ; il ajoute qu'il doit se trouver également dans les autres Fays nommés secondaires et tertiaires
COLLINE DE CHAMP IGNY. 79 5 remonter iusqu'à ces montagnes qu'on dit primitives,
dès qu'on refuse ce beau nom à celle de Langres qui cependant, et d'après mes nouveaux principes,
le mérite autant qu'aucune autre:
4. Le grand torrent, ou la débâcle de la mer,
qui est indubitablement descendu depuis cette chaîne , en ravageant, découvrant et isolant tout le pays qu'on vient de voir, s'est bientôt trouvé
trop au large dans cet immense carrefour qu'il avait d'abord creusé, et qui forme les deux bassins de Paris et de Saint-Denis. 5 .° Il y a donc fait des attérissemens considérables , sur-tout entre ses deux courans princi-
paux, et dans cette bute qu'il a poussée jusqu'à Montmartre et à Chaillot, par les remoux et les sédimens les plus fins , qui ensuite Sont devenus. plus ou moins gypseux ou sulfatés. 6.° Mais , déclinant de plus en plus, ce torrent
s'est enfin réduit à la seule branche du sud, et celleci s'est encore prodigieusement resserrée, en déposant sur sa droite le grand banc d'alluvions coquillières qui fait la plaine de Saint-Maur , de Vincen-
nes , &c. Alors, et même dès le commencement de la débâcle , toutes les matières qu'elle arrachait et entraînait sont restées d'autant plus près de leur lieu natal , qu'elles avaient mieux résisté à la dissolution ou trituration , et conservé plus de volume ou de pesanteur spécifique.
donnant à,entendre , ainsi que le C.e. Brongniart et tous let géologues modernes , que ces pays ou matières sont aussi de formation originelle quant à moi, pour rendre à-peu-près fa même idée , j'ai dit sous toutes les autres masses arénacées. attendu qu'il n'y a point de pays qu'on puisse dire ni arénacée, ni tertiaire , ni même secondaire de fond en comble.
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