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MINÉRALOGIE
DU PIÉMONT.
à l'aspect rouge qu'elles présentent est aussitôt convaincu d'une de ces anciennes combustions. Les couches du Biellois , depuis Gaglianico jusque vers Saluzzola , sont de pareille couleur, et l'on en rencontre aussi de semblables dans, les plaines, telles que celles de Villeneuve d'Asti jusque vers Pralorme. J'omets un plus long détail, parce que ceci peut suffire pour déterminer notre théorie, n'y ayant rien de plus simple que de se persuader que toute substance ocracée mêlée avec les terres se change en rouge de brique aussitôt que le feu l'attaque.
Celles que je viens de nommer , et que j'ai eu lieu d'examiner, exhalent presque toutes un foie de soufre ; elles supposent donc encore la présence et la continuité d'un feu souterrain entretenu par des pyrites dans des veines saumâtres d'oi il doit résulter nécessairement ce foie de soufre : telles sonten particulier celles de Vaudier, de Vinay et d'Acqui , qui ayant la disposition martiale , sont alcalines, muriatiques , sulfureuses et pourvues de substances volatiles , et qui con-
même conjecture par le désordre qu'on observe dans les côtes des montagnes , par la couche de
toutes composées de pierre à chaux,. de marbre, de schiste , d'argile marneuse et de tuf. Il n'y a que les eaux thermales de Saint-Didier au sommet de la vallée d'Aoste, qui , n'offrant dans leur cours que des sédimens ocracés , n'indiquent aucun feu actuel : elles doivent prendre leur chaleur en traversant des bancs de chaux vive ; mais cela
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17. Le voisinage de Cève donne lieu. à la
pierre sablonneuse rouge dont elles sont couvertes au-dessus de Bagnasc , et enfin par la quantité des porphyres pareillement rouges qui tapissent tout
le lit du Tanare , et qui ne peuvent tirer leur origine que des couches fixes d'alentour , où abondent les matières combustibles , puisqu'il y règne par-tout des couches vives de charbon de pierre de la plus excellente qualité , qui s'étendent fort au loin dans les penchans des montagnes latérales et dans les vallées. Voilà, à mon avis , quels
sont les endroits qui peuvent avoir été .embrasés , et qui de nos jours ne donnent plus que quelques indices d'un feu caché : ces indices sont les eaux thermales qui sortent dans leur voisinage , comme celles de Vinay dans la vallée de Sture de Coni , celles ,de Vaudier dans
anciennement
celle de Gès , celles d'A cqui dans le Montferrat sur la Bormide, sans parler de tant d'autres qu'on a découvertes dans le Tortonais vers les Ariennins , et dont je n'ai qu'une légère connaissance. CelIe$
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courent par-là d'une manière efficace au rétablissement des malades qui en font usage ; ce qui fait voir que les montagnes d'où elles sortent , sont
suppose toujours des embrasemens intérieurs dans. les temps passés, et démontre que c'est à l'occasion
de ces embrasemens que la chaux y est devenue vive.
18. Je dois à présent distinguer , autant qu'il Topogr, m'est possible , les pierres qui constituent les Phie montagnes de la chaîne des Alpes, des Apennins , raine minéra des collines et des plaines , pour donner un jugement sur la topographie souterraine du Piémont. Ayant déjà parlé des montagnes graniteuses , if me reste à ajouter que les couches qui terminent soit les plus hautes cimes, soit les cimes moins
élevées, sont d'une pierre dont la texture a été dérangée par le long séjour des neiges , et dont les blocs se sont exfoliés : cela arrive sur-tout aux-.hum, des Mines , Emin, art.V G