Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 96]

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DISCOURS ,

chimie générale , iI exige cependant, pour etrecultivé avec succès, la connaissance approfondie des principes sur lesquels repose la science chimique elle-même. Comment, en effet , diriger sa marche analytique , estimer les forces, souvent très-multipliées, qui agissent simultanément dans une opération , et s'assurer enfin des résultats de ces forces, si on ne possède pas à fond la théorie générale de la chimie.?

Comment encore distinguer un corps nouveau et inconnu jusqu'alors , si l'on ignore les propriétés même les moins Caractéristiques, de tous les autres corps connus ? La docimasie n'est plus ce qu'elle était autrefois alois on se contentait de broyer, grilleret fondre la mine dans des vaisseaux ouverts, pour prononcer sur sa nature et sa valeur : aujourd'hui elle met plus de soin et d'exactitude dans ses opérations ; elle veut connaître non-seulement la nature et la quantité de

la substance principale de la mine, mais encorecelles des matières qui y sont combinées ous impiement Mélangées. Suivant la méthode des géomètres,

elle ne donne sa confiance à ses essais qu'autant que la somme des produits' égale celle de la matière analysée. Mais pour arriver à ce point de perfection difficile à atteindre il a fallu créer des moyens nouveaux, se tracer une marche inconnue jusqu'alors, et la docimasie humide a pris naissance.

Celle-ci, bien supérieure par le nombre et l'exactitude de ses procédés et la précision de ses résultats , demande de l'artiste qui la cultive une masse de connaissances beaucoup plus grande et sur-tout plus rigoureuse que n'en exige la docimasie sèche ; il faut plus de temps, de soins , d'adresse, sur-tout de force et de sévérité dans le raisonnement, pour)

DES PROFESSEURS. C`Oncevoir l'ensemble des phénomènes sur lesquels

doit être fondé le jugement. Vous serez étonnés de la précision des moyens qu'elle fournit, en même temps que des précautions qu'il faut prendre , si je vous dis que' dans beaucoup de cas on ne perd pas la millième partie de la matière employée, si elle n'est pas au-dessous de cinq grammes, ce qui ne fait pas un dixième de grain. La docimasie humide est d'un plus grand secours à la métallurgie que la docimasie sèche, non-seulement en lui faisant connaître la nature et les proportions de tous les matériaux qui existent dans les minéraux, mais encore en lui indiquant les moyens les plus propres et les plus économiques pour séparer ces matières étrangères , et obtenir la substance principale à l'état de pureté : elle lui apprend aussi à utiliser une foule de corps qui accompagnent les minéraux, et qui seraient souvent perdus .si le docimasiste ne reconnaissait pas leur existence. et leurs propriétés. Mais son utilitéest plus immédiate et plus importante encore , lorsqu'il s'agit de savoir si une mine, ou toute autre substance fossile nouVellement décottverte , est assez riche pour être exploitée avec avantage ; car l'oeil des mineurs, et leur habitude fondée

sur les propriétés physiques des corps , se trouvent souvent en défaut à cet égard. Vou-§ Concevez facilement combien de commodité et de célérité la docimasie apporte dans les travaux du métallurgiste,

Lui apprenant en peu de temps et à peu de frais qu'une mine est de telle nature , qu'elle contient telle proportion de métal, et qu'elle doit.être- traitée de telle manière ; résultats auxquels la métallurgie ,ne pourrait parvenir qu'avec beaucoup ide