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RÉFLEXIONS GÉOLOGIQUES
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sortir que des produits di feu, et qui nous fait
entrevoir l'immense quantité de combustibles qui a été ici détruite ou cinérisée , outre Celle qui s'y trouve enfouie ( ). 5. Quant au volume particulier de cette masse fossile, qui paraît n'avoir échappé à l'embrasement que par la submersion , si nous ne pouvons pas dire quelle est sa profondeur , il nous serait bien plus difficile encore de savoir quelle pouvait être sa hauteur, même après avoir subi et sa déflagration, et sa cuisson ou dépression, et tout son tassement. On se tromperait fort , si dans sa surface
actuelle on croyait voir celle qu'elle avait alors ; car il est bien certain que cette surface n'est devenue plage ou rivage habituel que long-temps après avoir été battue et ravalée par les flots, longtemps aussi avant de souffrir qu'un premier galet littoral vînt s'y arrêter et fonder le grand banc , de
quatre à cinq mètres d'épaisseur , qui , en la recouvrant, l'a garantie de toute érosron nouvelle. C'est ce que montre clairement la première couche de ces galets , qu'on voit par-ci par-là mélangée ou enroulée avec la terre d'ombre , par le ressac des dernières vagues qui ont pu l'érailler : cela est encore bien indiqué par les ruptures ou les hiatus qui se sont faits, et que le galet a aussitôt remplis )
C'est bien ici le cas de le répéter : comment se fait-il
que les plus habiles observateurs résistent 'ainsi au témoignage de leurs sens, pour repousser une vérité qui , par les seules lumières de la raison, me semble à moi non-seulement évidente, mais nécessaire car je vois que si l'incendie des premiers continens n'est pas enfin admis comme un axiome, la géognosic
ne sera jamais que ce qu'elle est , c'est-à-dire , un chaos de problèmes insolubles ; et que , si cet incendie n'avait pas eu lieu , il n'y aurait jamais eu matière à pareils problèmes , ni par conséquent à pareille science. ( Note de l'auteur.)
SUR LES MINES DE TERRE D'OMBRE.
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dans cette masse, lorsqu'elle vint ensuite à perdre. ses appuis latéraux par la dernière retraite de la mer et par le creusement subit de la vallée dans les autres terres environnantes , qui peut- être même n'étaient qu'une pareille terre d'ombre. Du reste, et indépendamment de ce que je viens d'ajouter à l'excellent mémoire de l'auteur, voilà donc un de ces rivages gateteux , un de ces repères incontestables tant du dernier bassin que l'océan occupait , que de son long travail et de sa paisible station, à la hauteur que j'avais reconnue et annoncée d'environ quatre-vingts toises ou cent cinquante mètres au-dessus du niveau actuel de nos mers ; différence qui doit non-seulement varier à chaque climat et à chaque degré de distance, mais encore devenir négative dans un autre hémisphère. Voilà donc aussi dans le même lieu les preuves également incontestables de la catastrophe que j'ai dit avoir précédé , causé ou.amené ce pénultième établissement de l'océan ; les témoins irrécusables de la débâcle ou du déplacement subit des eaux universelles , qui a gravé les premiers et principaux traits du continent que nous habitons , arrachant assez de terre pour faire flotter tant de forêts.
Et quant à la nature de ces forêts qui sont ici devenues fossiles , il paraît bien démontré qu'elles étaient entièrement, ou en plus grande partie, du genre des palmiers , par conséquent des arbres qui n'appartiennent naturellement qu'aux
zones les plus chaudes du globe. Ce fait, qui
, et même depuis long- temps , est reconnu comme presque général à tous les fossiles tant
déjà
animaux que végétaux, a donné lieu à deux grandes
questions. Tous ces êtres ont -ils été transportés