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t'UR L'ESPÈCE MINÉRALOGIQUE.
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SUR L'ESP10E MINÉRALOGIQUE.
méthodes minéralogiques, et a plus qu'aucun e autre cause contribué à faire méconnaître les vraies espèces ou les signes qui les distinguent.
(1) Car c'est en voulant ainsi former des classes, et dans chaque classe introduire des familles, puis dans celles-ci instituer des genres,
sans prévoir comment on garnissait chacune de ces répartitions, qu'il s'est trouvé des classes qui ne se prêtaient pas à ces nombreuses subdivisions ; et alors, en voulant soutenir un échafaudage qui paraissait méthodique, parce qu'il était symétrique, il a fallu quelquefois élever
de simples espèces au rang de chefs de famille, prendre les genres parmi les variétés, et trouver les espèces parmi les sous-variétés ; pendant que dans d'autres familles, les vraies espèces n'ont
pu elles-mêmes trouver place que parmi des variétés : telle est l'espèce calcaire qui acquiert, de cette manière, une telle importance, que
dans Wallerius , elle forme à elle seule la moitié
du premier ordre de la seconde classe , en se subdivisant en trois genres, qui produisent en tr'eux dix-sept espèces , pendant que, dans l'ordre des gemmes , les jargons et les hyacin tes ne peuvent se placer que parmi les variétés de la topase. (ni) Une autre cause des erreurs de la minéralogie, c'est d'avoir confondu la masse avec l'espèce, et d'avoir regardé toutes les masses comme des individus qui portaient toujours. en eux-mêmes tout ce qui était nécessaire .pour les caractériser ; c'est de les avoir considérées
comme des êtres essentiellement distincts entre eux , aussitôt qu'elles présentaient quelques.
dissemblances , soit dans leur manière d'être
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conformées, soit dans leur situation, soit dans les circonstances de leur formation. Tout comme dans les règnes organiques, où chaque individu
représente l'espèce à laquelle il appartient, par ses attributs les plus essentiels, on a cru qu'il devait en être de même dans le règne minerai. (n) La méprise qui faisait de chaque masse un individu, a fait créer autant d'espèces différentes qu'il pourrait y avoir de variations et de modifications apparentes dans les masses diverses; dès-lors, non - seulement les couleurs diverses ont pu instituer des espèces distinctes, mais encore les degrés de transparence , tous les jeux de lumière , les moindres dissemblances clans l'aspect et dans le volume, toutes les par-
ticularités qui dérivent de la cohésion ; et en général, il n'est presqu'aucun caractère extérieur, soit intrinsèque , soit extrinsèque, qui n'ait eu le droit à lui seul de créer des espèces. On se prêtait avec d'autant plus de complaisance à cette multiplication, n'ordonnée, qui
semblait seconder la fécondité de la Nature, qu'il
ne fallait ni recherches ni expériences pour ac-. quérir un titre de paternité sur ces espèces bien ou mal fondées, lequel donnait ensuite droit de figurer dans les synonymies, et que la science paraissait s'enrichir par l'enfantement de tous ces avortons (1). (1) Buffon a fait le même reproche à ceux qui se sont
occupés de la zoologie. » Nos nomenclateurs modernes, ditil, paraissent s'être beaucoup moins soucié de restreindre n et réduire au juste le nombre des espèces, ce qui péan» moins est le vrai but du travail du naturaliste gue » les multiplier chose bien moins difficile, et paàaquelle