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sus: L'ESP10E MTNiRALOGIQUE:
(o) Si l'ignorance confond tout, si elle ne remarque rien, la demi-science donne dans un
excès opposé , en poussant les distinctions jusqu'à l'infini , parce qu'il est plus aisé de saisir les plus légères dissemblances, que de découvrir les rapports plus essentiels; mais la vraie science n'admet les distinctions et les relations qu'après les avoir mûrement discutées, qu'aprèsdeavoir reconnu d'où elles proviennent, et jugé leur degré d'importance. Aussi lorsqu'elle a dû soumettre à un examen, dirigé par la saine critique , les nombreuses espèces dont la minéralogie faisait tant d'étalage ; elle a dû y faire de si nombreuses réformes, que toutes les découvertes -modernes , quelque fréquentes qu'elles ayent ignoraus ; car la n on brille à peu de frais aux yeux des de connaissances, des espèces suppose beaucoup » réduction lieu qu'il n'y a rien
n de réflexions et de comparaisons ; au n de si aisé que d'en augmenter la quantité ; il suffit pour les cabinets d'histoire nat-un cela de parcourir les livres et caractères spécifiques toutes et d'admettre comme n relie , grandeur, dans la forme ou n les différences , soit dans lade ces différences, quelque n 'la couleur, et de chacune espèce nouvelle et séparée qu'elle soit , faire une D, légère de toutes les autres ; mais malheureusement , en augmentant ainsi gratuitement le nombre nominal des es.» pèces , on n'a fait qu'augmenter en même teins les diffine vient n cuités de l'histoire naturelle , dont l'obscurité par une nomenclature arbi» que de ces nuages répandus traire, souvent fausse , toujours particulière , et qui ne caractees , tandis que c'est n saisit jamais l'ensemble descaractères, et sur-tout de la réunion de tous ces n de la différence ou de la ressemblance de la forme , de la grandeur , de la couleur, et aussi de celle du naturel et des ou l'unité de n moeurs , qu'on doit conclure la diversité Buffbn. Préambule ( Histoire naturelle de n l'espèce. cc aigles.) ,de l'histoire des
SUR l'ESP:ÉCE MlNi:,RALOGIQUE.
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'êté Wcint-pu compenser les pertes que la science
semblait faire, par les réductions auxquelles on la soumettait. Mais on pourrait, en quelque sorte, comparer ce qui est arrivé à la minéralogie, aux chances du jeu qui perd gaigne ; car
jamais le règne minéral n'a autant acquis de vraie richesse , que lorsqu'en faisant l'inventaire exact de ce qui lui appartenait de plein droit, on a dépouillé la science qui s'occupe
de ses produits, de toutes les superfluités sous lesquelles elle était étouffée. Il suffirait presque, pour indiquer le S progrès de la minéralogie dans ces derniers teins, de présenter, non pas le tableau de ses acquisitions, mais le tableau
de ses réformes-. Par exemple, en 1771, Linné
assigne 453 espèces au règne minéral, sans compter les espèces relatives aux .pétrifications et aux jeux de la Nature. Wallerms , en 1780,
n'en compte que 407 , en faisant toujours la
même abstraction. Bornn , en 1790 ,rie les porte
qu'à 224. Werner, en i94, les réduit à 183;
et Haiii, en 1801 , n'en_ élève le nombre qu'à. 16O : cependant, depuis la première époque citée ici, plus de 3o espèces, bien fondées, bien caractérisées, sont venues figurer parmi les plus importantes productions du règne minéral. (p) Ce qui a encore Contribué à confon.dre .
les idées que l'on devait avoir sui les espèces néralogiques c'est de leur avoir associé les espèces de la géologie et beaucoup d'autres espèces
instituées par des -motifs également étrangers aux vues de la minéralogie ; c'est de ne pasavoir
remarqué (tue chaque science, ayant un but différent, devait y tendre par des voies particulières, que l'importance do certains objets