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SUR L'ESPiCE MINiIRALOGIQUE;
SUR L'ESPi.CE MIN1h1ALOGIQUE.
inévitable des analyses même les plus exactes celui d'agir sur la totalité des masses, d'extraire indifféremment tout ce qu'elles renferment, et de confondre les substances qui appartiennent àl'espèce prédominante avec celles que peuvent
conformation, qui donne des espèces aux deux règnes organisés, c'est une constitution garantie par les affinités chimiques, c'est une conformation protégée par les lois les plus impérieuses de la nature qui les donne à la minéralogie. Je puis même ajouter que les moyens de reproduction dans chaque animal ou végétal,
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fournir les matières étrangères qu'une cause quelconque a introduit furtivement dans la niasse, sans donner aucun indice apparent de leur présence. Car c'est la composition de la masse, et non la constitution de l'espèce, qui fait varier les résultats de l'analyse; et si nous
n'avions pas l'exemple des sels qu'il faut épurer plusieurs fois pour les réduire à l'homogénéité, nous aurions hésité à croire que la composition de l'espèce, clans les autres minéraux, fût soumise à des principes constans , en voyant combien diffèrent dans leur composition la plupart des masses attribuées à la même espèce. (o) J'espère qu'ils seront sentis les avantages pour la précision de la minéralogie qui résultent de la manière dont je considère l'espèce, puisque , eu la fixant dans la molécule intégrante, je lui donne une base stable, je donne a toutes ses propriétés un principe assuré, je lui assigne des limites précises , et je la distingue des mé-
langes avec lesquels on l'a presque toujours confondue. Cette façon de l'envisager me permet de dire que l'espèce minéralogique est aussi naturelle que les espèces des règnes organisés,
qu'elle n'est pas un être de convention mais un être auquel la nature a donné des attributs 'très-réels , en même tems qu'elle lui a donné une existence fixe et indépendante ; et si c'est la structure particulière de certains organes, si c'est lhi. faculté de se reproduire avec la même
n'assure pas avec plus de certitude la conformité
essentielle des générations successives que la tendance à l'aggrégation régulière (lorsque rien ne <rêne ses effets) ne maintient la configuration
particulière à chaque espèce minéralogique, et avec elle toutes les propriétés qui naissent de l'état de cohérence. S. 3. L'espèce considérée dans sa constitution.
(a) Nous avons dit que l'espèce minéralo-
gique dépend uniquement de la constitution de la molécule intégrante, et qu'il ne peut y avoir d'espèces diverses qu'autant qu'il y a des molécules différemment constituées ; il convient donc maintenant d'examiner les particularités les plus remarquables de ces constitutions diverses , afin de nous former l'idée des moyens employés par la nature pour multiplier ses espèces; mais nous devons d'abord faire remarquer que dans le règne minéral la nature n'affecte pas la même prodigalité que dans les règnes organisés ; pour ceux-ci elle paraît épuiser continuellement toutes ses ressources pour soutenir l'innombrable diversité d'espèces différentes dont elle a peuplé leurs domaines, pendant qu'elle semble restreindre sa fécondité ordinaire quand elle travaille à produire des mi-
néraux divers. Car l'art qui peut ici rivaliser