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SUR L'ESPk.CE MiN:ÉRALOCUQUE.'
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avec elle, en employant les mêmes matériaux ,;( parvient à former un grand. nombre de combinaisons qui n'existent pas dans le règne minéral, qui imitent les productions naturelles sous
beaucoup de rapports, et qui auraient quelque droit de s'associer avec elles, puisque leur constitution est assujétie aux mêmes lois, qu'elle dépend des mêmes principes , et que l'art n'a fait que réunir des circonstances qui auraient pu se rencontrer naturellemont. (6) Les- substances indécomposables qui ser-
vent à constituer les minéraux divers sont au
nombre de 4o; savoir, 9 terres, 20 métaux,
3 combustibles non-métalliques,- 2 alkalis , 3 acides, et 3 gaz. Excepté les p.-,as et deux des acides qui ne peuvent devenir concrets que par la com-
binaison, toutes,les autres substances peuvent exister dans l'état de solidité et d'isolement oit l'art sait les réduire ; et s'il paraît nécessaire que les composans aient une existence antérieure et indépendante des composés, il semblerait qu'il dût y avoir autant d'espèces simples qu'il y a de matériaux divers. Cependant de ces 35 subs-
tances indécomposables, susceptibles d'exister sous forme solide, il n'y en a que 16 qui constituent des espèces simples naturelles, dent Io métalliques ; toutes lês autres sont douées d'une telle tendance à la combinaison qu'elles ne se rencontrent jamais isolées ; et ce n'est pas un
des moindres prodiges de Part d'avoir su les ramener à cet état d'indépendance absolue auquel elles semblent se refuser, de nous avoir ap-
pris. que cette manière d'exister leur était possible, et de nous avoir fait connaître les propriétés qui pour 1os les caractérisent.
(e)
MINRALOGIQUE.'
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,(c) Le plus grand nombre .de ces principes prochains, ou de ces substances fondamentales des minéraux, ont la faculté de s'associer entre elles par deux, par trois, par quatre, et même jusqu'à cinq; quelques-unes qui ne peuvent pas contracter union, en se présentant immédiatement l'une à l'autre, en deviennent susceptibles par une troisième, ce qui montre la, possibilité d'établir des relations au moins médiates entre
elles toutes. Quelle foule de combinaisons pourraient donc naître de cette propriété si la nature les favorisait ou les permettait toutes ! et cepen-
dant le nombre des espèces minéralogiques, au-lieu d'être innombrable, se trouve extrêmement borné. (d) Cette parcimonie est d'autant plus remarquable que la nature a encore beaucoup d'autres ressources pour les multiplier. Les circonstances dans lesquelles chaque substance vient se
présenter à la combinaison, l'état dans lequel elle trouve celles auxquelles elle doit se réunir,
font naître différens points d'équilibre *ou de sa-
turation qui rendent les produits aussi dissemblables entre eux, que si les élémens de leur constitution étaient de nature absolument -verse. La combinaison du fer et de Poxigène nous en offre un exemple ; quatre espèces, qui ont des formes et des propriétés très-distinctes, naissent des proportions différentes dans lesquelles ces deux substances s'unissent. Ces proportions ont des limites fixes, dépendantes des circonstances qui ont favorisé leur combinaison,
et nous savons, à ce sujet, que l'eau ne se décompose, pour livrer son oxigène au fer, que jusqu'à ce que celui-ci soit parvenu à l'état de dourn. des Mines, Floréal an LX. R r