Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 81]

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SUR L'ESPÈCE MINÉRALOGIQUE;

titutrice de l'espèce , et l'état de solidité doit

Puisque l'état

nous paraître plus que tout autre l'état essentiel de l'espèce. Dès-lors toutes les modifications dépendantes de la cohésion , acquièrent des relations directes avec l'espèce, et même l'ab-

important à l'espèce minéralogique, celui des

attributs de la molécule intégrante, qui doit être pris en plus haute considération, est sa forme; car dans cette forme, déterminée et

sence de la cohérence ne doit plus paraître

constante, on peut trouver la raison de la plupart des propriétés qui résultent ensuite des

qu'Une manière d'être négative subordonné à l'état d'aggrégation. Cette transposition d'idées, qui change l'antécédent en conséquent , me semble nécessaire pour faciliter l'expression ;

effets de la cohésion. Ainsi donc, on peut supposer que les molécules qui présentent à leurs contacts mutuels des faces plus intégrantes'

mais elle ne doit pourtant pas nous faire oublier que l'espèce n'existe réellement et essentiellement que dans la constitution de- la molécule

grandes et plus plates , doivent former des

masses plus denses que celles dont la conformation ne permet pas le même rapprochement ; on doit croire que celles qui sont tellement configurées qu'elles peuvent se placer plus près des

intégrante, que celle-ci a dû jouir de l'indé-

pendance avant de faire cause commune avec celles qui se sont réunies à elles, et que chaeune d'elles était un être distinct et complet avant de faire un seul tout par leur assemblage, en prenant une existence commune. ( d) L'espèce minéralogique a donc, en quelque sorte , une double existence, l'une occulte, l'autre apparente ; et il convient très-souvent de les distinguer, parce qu'elles établissent différens rapports. Je nommerai la première existence chimique de l'espèce, laqUelle est complète aussitôt que la molécule intégrante est constituée ; la seconde sera son existence physique , laquelle n'est complète que lorsque la masse, instituée par l'a.ggrégation. , !peut être considérée comme représentant un individu. J'espère montrer, qu'en m'accordant ce genre d'abstraction., et en adniettantcette double existence de la part de l'espèce, on parvient à. résoudre aisément les plus grandes difficultes. de la miaéralogi e méthodique.

627 d'aa<rbbbréo-ation est tellement

T_TR L'ESPÈCE MTNRALOGIQUE

centres d'attraction réciproques, doivent opposer plus de résistance à leur séparation, et fournir des masses plus dures ; on peut présumer que des molécules qui auraient des faces un peu convexes, de manière à leur permettre de glisser les unes sur les autres sans les éloigner des centres de gravité , pourraient produire des masses malléables et ductiles etc. etc. (indé-

pendamment des différens fluides qui pour-

,

raient se loger entr'elles et produire les mêmes .effets). Mais sans nous -arrêter à l'explication des différentes propriétés qui peuvent dépendre de la configuration d.es molécules intégrantes, explications qui restent dans la classe des conjectures, aussi long - teins qû'elles ne peuvent pas être assujéties à.la rigueur des calculs géométriques , fixons notre attention sur la plus intéressante de toutes les facultés qui peuvent résulter de la forme déterminée, affectée à la