Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 106]

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SUR L'espi:cg MINRALOGIQT.It.

les concerne, quand je traiterai expressément des caractères chimiques en général et de chacun d'eux en particulier. Les propriétés physiques des minéraux dépendent des causes générales et particulières

,

qui agissent sur les corps ; elles se rendent sen:7 sibles par les effets que les minéraux produisent sur nos sens et sur les autres corps, par les effets que les autres corps et les autres substances produisent sur eux sans attaquer leur constitution. De ces propriétés, les unes se manifeStantd'ellesmêmes sont dites spontanées ; les autres étant le résultat de certaines épreuves auxquelles on soumet les masses , sont dites développées , et celles-ci diffèrent essentiellement des propriétés

chimiques, en ce qu'elles n'exigent jamais la moindre altération dans la molécule intégranjte , pour donner les indications q-ue l'on attend d'elles. Ce simple énoncé relatif aux propriétés dont il s'agit me paroit suffire ici', 'devant dans une autre occasion traiter expressément des caractères physiques et de tous les moyens de les

développer, de les apprécier, et d'en tirer les induction s convenables. Mais relativement à l'espèces minéralogi-

que, je dois faire une distinction entre sespropriétés et sesfaculte's , lesquelles dérivent aussibien les unes que les autres de la molécule intégrante, mais avec cette différence entr'elles , que les premières se transmettent nécessairement à tous les minéraux qui ont une même constitution, quel que soit l'état de la cohésion, et que les autres ne produisent les effets détermines qu'onpeut attendre d'elles, qu'autant que les circonstances Qnt eté favorables à Paggrégationi,

IL

sen L'ESPÉCE MINiRALOGIQUË.

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et ont maintenu l'homogénéité des masses; sorte que lorsque j'énonce comme axiôme incontestable, que tous les minéraux d'une même espèce 'ne peuvent avoir de propriétés essentielles que celles qui dérivent de leur constitution, je

dois en même-tems prévenir qu'il n'est pas indispensable que chacun d'eux réunisse toutes les propriétés qui sont clans les facultés de l'espèce; je dois dire que ces propriétés n'appartiennent pas de plein droit à toutes les masses que l'es-

pèce met sous sa dépendance ; puisqu'il est évident, par exemple, que les minéraux qui restent incohérens ne sauroient posséder celles qui sont' -réservées à l'état d'aggregation. Les propriétés sont un fait qui peut être vérifié dans .le minéral

lui-même par les moyens analogues à sa recherche: les facultés sont un droit dont l'exercice peut être suspendu, et qui le plus souvent

ne peut être constaté qu'en rassemblant comme autorités, les exemples pris dans un grand nom.; bre de minéraux:. Les propriétés transmises ré: sident dans les masses considérées comme répré-sentations de l'espèce ; les facultés résident dans les molécules intégrantes considérées comme étant les élémens de ces masses. (k) Les propriétés qui accompagnent cons-

tamment tous les minéraux d'une même espèce, fournissent les caractères que j'ai nommés imperturbables, parce qu'ils sont indépendans de tous les accilens de Paggrégation, parce qu'ils ne sont exclus 1)ar aucune cireonstance. Les principales parmi elles, sont la sapidité'; l'odorabilité , les effets du magnétisme, l'éclat métallique, etc. etc. Les espèces qui possèdent

de pareilles propriétés , imprimant ainsi des