Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 113]

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SUR L'ESPÉCE MINÉRALOGIQUE.'

SUR I.ESPÈCE MINÉRALOGIQT.TE:

tes autres ; car que peuvent dire sur la constitution de l'espèce , des caractères qui n'ont aucun rapport avec elle ?

'qui entrent dans la constitution des espèces di.g verses. Cette 'sorte de relations qui ne trouvent leurs contrastes que dans les autres substances

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Les relations que les espèces. diverses peu-

'vent avoir entr'elles 'sont très - multipliées, naissent de différentes sources :. je crois devoir les distinguer en trois sortes, en nommant les unes évidentes, les autres manifestées , et les troisièmes occultes. Les relations évidentes sont celles qui naissent de quelques similitudes clans l'aspect extérieur et intérieur, et généralement de tous les caractères apparens. Combien de fois n'a-

t-on pas abusé de cette concordance dans la: couleur, l'éclat, la forme et la contexture pour former des associations que l'expérience a ensuite répouvées ? combien de fois n'a-t-on pas exagéré l'importance de leurs diversités pour séparer des minéraux qui devoient rester réu-

nis, parce que ces caractères pris chacun en

particulier ne suffisent pas ordinairement pour. prononcer ni sur la conformité des constitutions , ni sur leur dissemblance ? (k) Les relations que je nomme manifestées, pour avoir besoin d'être développées par des Mayens quelcon.ques , dépendent de là manière, - uniforme dont lés espèces différentes se com_ portent, lorsqu'on les soumet aux mêmes épreuves physiques 'et chimiques. On a moins fréquem-

ment abusé des similitudes, souvent illusoires, qu'elles présentent. (j) Les relations dites occultes, parce qu'elles 31e peuvent 'être découvertes que par la voie del l'analyse, résultent des substances seMblables.

admises dans la combinaison, ou dans leurs

proportions diverses , ou dans leur état particulier, ne concernant que l'existence intrinsèque de l'espèce considérée comme un être purement chimique , n'entre pas dans le sujet que je traite maintenant; nous les discuterons lorsque nous traiterons de l'établissement des genres ; ce n'est point contre elles qu'il faut ici se pré-

munir. (k) Une espèce, comme nous l'avons dit, ne peut attester son existence particulière qu'en opposant au moins un contraste à chacune des relations que toutes les autres espèces peuvent voir avec elles ; et le caractère capable de remplir à lui seul cette indication, se nomme caractère spécifique. Il importe peu qu'il soit fourni par les propriétés physiques ou chimiques , pourvu qu'il circonscrive l'espèce de toutes parts, qu'il puisse être constamment opposé à toutes les similitudes; cependant il est d'un usage bien plus commode lorsqu'il n'exige aucune épreuve qui puisse altérer le minéral. (/) Il y a deux moyens (lui, quoiqu'opposés, sont également propres à distinguer chaque espèce le premier est de rechercher la propriété qu'elle possède à l'exclusion de toutes autres; le second est de découvrir les propriétés qu'elle ne possède pas, et qui sont communes à beau-

coup d'autres : par l'une on peut s'assurer de ce qu'elle est, et parles autres de ce qu'elle n'est

pas ce qui conduit à-peu-près au même but,