Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 117]

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sUftL'ESPkCE IVIINRALOGIQUE.

tives , ou qui ont des relations quelconques avec elles. Ce premier acte de la distribution métho-

dique suffit pour faire cesser l'apparence de confusion que fait naître la multiplicité des objets, et pour introduire l'ordre dans le domaine de la minéralogie ; car au lieu d'une multitude presque innombrable d'êtres divers,. dont les dissemblances et les ressemblances étaient également incertaines, on voit se former moins de deux cents assemblages ; de toutes les contrées de la terre on voit venir des êtres qui diffèrent par leurs costumes , par leurs âges et par leur origine ; on les voit se réunir autour de certains prototypes qui représentent les chefs de l'espèce, et se soumettre à eux, parce qu'ils reconnaissent une même constitution ; et s'il est des masses qui hésitent sur la place qu'il leur convient d'occuper , comme devant en même - teins hommage à plusieurs espèces diverses, à raison de leur mélange ; si on ne peut trouver des motifs particuliers pour les subordonner plutôt aux unes qu'aux autres, on les range parmi les êtres mixtes, dont on Fait une sorte de réserve pour les soumettre à d'autres règlemen.s. ( e ) L'ordre méthodique semble exiger en-

suite que ces différens groupes qui , sous le nom d'espèces, réunissent un nombre plus ou moins grand de minéraux, en les appelant à

eux par le mot de ralliement, constitution sem, entrent eux - mêmes dans différentes répartitions qu'on nomme genres. Mais comme ce n'est pas ici le lieu convenable pour discuter les principes sur lesquels les genres doivent

SUR L'ESPÈCE MINRALOGIQTJE.

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être établis, ni pour indiquer les analogies qu'il fàut préférer pour les instituer, ni même pour proposer des doutes sur leur nécessité dans la

minéralogie en général

,

ou dans certaines

classes en particulier, je me bornerai à répéter ce que j'ai déjà dit ailleurs, savoir que la réu-

nion des diverses espèces ensemble est étrangère à la Nature, et qu'elle n'est plus fondée que sur des conventions ; qu'il importe assez peu quelles

sortes de conventions on adapte à cet égard, lorsque les espèces sont bien déterminées ; que

presque toutes les erreurs de la minéralogie sont venues pour avoir fait des genres avant

d'avoir institué des espèces; niais que la marche

rétrograde à celle - là, c'est-à-dire, celle qui s'élève des espèces aux genres, met à l'abri de. ions les inconvéniens qui en étaient résultés ; et que ce qu'il faut sur-tout éviter, c'est d'adopter une méthode qui forcerait d'attaquer l'intégrité de l'espèce, laquelle doit toujours rester une et indivisible. S. IX. L'espèce minéralogique comparée auxespèces improprement dites ou sortes.

(a) L'espèce minéralogique fondée sur la

constitution de la molécule intégrante a toute. la précision que les sciences les plus exacteS peuvent desirer : ainsi conçue elle satisfait ik toutes les conditions exigées peur remplir complètement l'acception du mot espèce, en y renfermant même celle de procréer des êtres toujours semblables à eux-mêmes : car, comme le l'ai déjà dit, l'être physique qui résulte de Yy