Journal des Mines (1800-01, volume 10) [Image 236]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

CONSIDÉRATIONS'

SUR LA LÉGISLATION DES MINES.

Nous devons espérer de l'administration forestière qui vient d'être établie, qu'elle portera dans cette portion importante de nos .richesses nationales l'ordre et les améliorations si généralement désirées. Il est sur-tout une question d'administration forestière qui est très-importante pour les usines; c'est celle des affectations. Plusieurs usines en France jeuissaient de cer-

c-ers ont déjà d'assez. grands avantages sur les nôtres, relativement aux prix des combustibles.

914

Affecta-

tions aux usines.

taines portions de forêts., ou de quantité bois à prendre dans les coupes, à 'vers tideS et sous différentes conditions. Souvent ces affectations avaient eu lieu pour faciliter ou encourager la création de ces éta-:

blissemens; d'autres fois à la vérité elles avaient été accordées à la faveur. Il y en avait d'extrêmement utiles, il y en avait aussi d'abusives. On a tout supprimé ; les chefs d'usine ont det se pourvoir par la voie du commerce. Les résultats ont été, à ma connaissance, l'inactivité de plusieurs usines et l'embarras d'un -grand nombre. Sans douté les produits pécuniaires de la vente des bois auront été plus considérables; mais cet accroissement se soutiendrwt-il , et en supposant qu'il fût constant, mie telle mesure est-elle politiquement avantageuse à la France.? N'était-il pas possible de détruire les abus et de conserver ce qui était juste, ce qui était utile ? Je pense que la question des affectations mérite de fixer de nouveau l'attention de nistration forestière et celle du gouvernement. Elle est d'une grande importance pour le sou-

tien de l'industrie nationale, et particulièrement pour nos forges 3 les usines des pays étran-

915

Il faudrait donc , plutôt multiplier que restreindre, les facilités et les seçours que nous pouvons accorder ànos établissemens. Au reste,

je, n'ai voulu qu'indiquer ici cette question., dont la solution me paraît devoir influer sur le perfectionnement de nos produits métallurgiques et sur leurs prix, objets auxquels le gouvernement porte un grand intérêt., Elle mérite une discussion très-approfondie et des développemens qui doivent faire le sujet d'un mémoire particulier.

II

.

Moyens de transport.

On sait que la multiplicité des débouchés et la facilité des transports soutiennent et font pros-

pérer l'industrie, et que la circulation des produits 'est l'ame du commerce. C'est sur-tout aux établissemens .de mines et

usines, qu'il importe d'assurer ces avantages. D'une part, les grandes dépenses qu'entraînent ces entreprises ne peuvent être soutenues qu'en considération de la certitude de leur rentrée as-

sez prompte et de bénéfices, sinon considérables , du moins assez certains. D'autre part,

les matières premières que ces exploitations four-

nissent aux diverses fabrications, ne peuvent

les alimenter utilement, qu'autant que les transports sont assurés et peu dispendieux. Il est évi-

dent que l'état qui aura le plus d'avantage à fabriquer, à prix de main-d'oeuvre égal, sera

celui dont les matières premières rendues aux fabriques, seront moins chères.