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dés, la partie supérieure des murs l'est assez pour que l'on ne distingue pas s'ils étaient au-
trefois crenelés. Ils semblent au premier coupd'oeil construits à pierre sèche ; mais on reconnaît aisément que les matériaux étaient liés par un mortier fait avec la terre ou la poussière
ramassée aux environs. Les localités ne permettaient pas qu'on y employât autre chose. Les pierres dont on s'est servi, sont des fragmens de roche, fournis par les montagnes voisines.
On remarque encore dans cette route des
Opinion sur l'objet de ces ino-
numens.
constructions plus multipliées, mais d'un autre genre ; ce sont de petits massifs de maçonnerie , de forme cubique , placés dans tous les endroits où la route a besoin d'être indiquée : ce qui prouve assez qu'ils ont été construits dans la vue de servir de termes. Quand même l'histoire ne nous aurait conservé aucun souvenir , ni de l'objet de ces morumens , ni de l'époque où ils ont été construits , il ne serait personne sans doute qui ne reconnût là l'ouvrage d'une nation policée ,à ,qui l'importance du commerce de l'Inde et de l'Arabie aura fait sentir l'utilité d'une communication commode entre l'Eg-ypte et la mer Rouge,. à une hauteur où les dangers de la nation deviennent beaucoup moindres que
dans le fond du golfe, et où la bande de déserts, qui sépare cette mer de l'Egypte , se trouve tellement retrécie , qu'elle a mérité le
nom d'isthme. Mais après les détails que nous ont laissé les anciens écrivains, et notamment Strabon , il me paraît difficile de douter que ce que nous retrouvons ici ne soit l'ancienne
DE LA VALLE DE QOSS;yn.
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voie par laquelle on se rendait de Coptos à la ville de Bérénice, et par suite au port de Myoshormos , jadis très-fréquentés, et. qui furent successivement l'entrepôt de tout le commerce que les anciens ont fait par la mer Rouge. Aucun voyageur moderne n'avait encore eu occasion de remarquer les monumen.s qu'on rencontre dans cette route ; et leur existence était restée ignorée. t e défaut de cette donnée importante me paraît avoir fait tomber plusieurs géographes ,. et le célèbre Danville lui-même dans une méprise d'autant plus grave, qu'elle a dû entraîner un grand nombre d'erreurs dans la détermination des points connus par les anciens sur !es bords de la mer Rouge. Il serait hors de mon sujet d'entrer ici dans ces .discussions ; je me propose de le faire avec détail dans un écrit particulier qui aura pour but la détermination de tous les points connus des anciens sur les côtes de cette mer.
De la Guitta aux fontaines d'El-Haouéh.
En s'éloignant de la Guitta', on se dirige- A,p,,tde vers le nord-est. A une lieue de là les chaînes la vallée. de montagnes se rapprochent des deux Côtés,
et resserrent tellement la vallée, qu'au lieu de l'immense largeur qu'elle avait précédemment, il est des endroits où il ne lui reste pas cent toises. Ces deux chaînes sont généralement et plus élevées et plus escarpées que les précédentes. Leur couleur extérieure est d'un noir très-sombre : elles sont coupées fréquemment