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DESCRIPTION MIldRALOGIQUE
Je passe sous silence ses méprises en minéralogie. La manière dont il s'exprime prouve suffisamment qu'il était peu versé dans cette partie de l'histoire naturelle ; mais j'ai regardé comme indispensable de relever les autres, beaucoup de personnes ayant cru, séduites par la confiance avec laquelle il l'avance, que c'était en effet du
fond de ces déserts qu'avaient été tirés la plu-
part des obélisques, et des matériaux des an ciens
monumens de l'Égypte. Cette opinion dit pu
d'ailleurs acquérir d'autan t plus de crédit, qu'elle vient d'être émise de nouveau par une personne recommandable (i) qui visitait ces lieux peu de Méprises
tems avant l'expédition. Les voyageurs qui ont décrit quelque partie
des déserts voisins de l'Ég-ypte , sont tombés souciens Egyp- vent dans des erreurs de ce genre. Remplis de tiens dans l'idée que tout devait être gigantesque dans les les déserts. vsuaruxle:1 eisraln
opérations des anciens É bbgyptiens , ils ont cru voir partout les traces des travaux les plus extraordinaires ; et les apparences les plus équivoques leur ont suffi pour annoncer en cent droits , ou d'immenses carrières de marbre et de granite, ou des voies pratiquées à main d'homme au travers des montages. On a les preuves de ces
l'observation a montré constamment que les Égyptiens n'ont été chercher au loin erreurs' que ce qu'il leur était impossible de trouver près d'eux : c'est dans les deux chaînes de montagnes qui bordent la vallée du Nil que se trouvent toutes leurs carrières de granite, de pierres (1) M. Browne, auteur du .Nouveau Voyage en Egypte , en Syrie et dans le Darfour.
nr LA VALIIE DE Q.OSSE
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calcaires, et de grès de différentes sortes; seules matières généralement employées dans la construction des anciens monumen s . Celles qui n'exis-
tent que dans le fond des déserts ne Tont été qu'en petite quantité, et le plus souvent pour
des monumens in.onolites d'un volume médiocre : telles sont l'albâtre, les porphyres, la brèche égyptienne, différentes sortes de stéatites ou de pierre ollaire, la substance nommée im proprement basalte égyptien, etc. Ces indications suffisent ici ; mais on trouvera un grand nombre de faits à l'appui de ce que nous avons avançons dans la description minéralogique de
l'Égypte supérieure, et des parties du désert que nous avons visitées jusqu'à ce jour. En quittant Lambagéh , on côtoie plusieurs montagnes schisteuses ou petrosiliceuses, dont la base est enveloppée dans des couches de gypse remplies de cristaux de même nature. C'est dans cet endroit que se trouve le pas-
sage incommode déjà indiqué : après l'avoir franchi, on découvre la mer Rouge, et bientôt
après le fort de Qosséyr. Les montagnes qu'on aperçoit en s'avançant, et qui de part et d'autre s'écartent de plus en plus de la route, sont toutes gypseuses ou calcaires. On remarque dans ces dernières les car-
rières d'oii l'on a tiré les matériaux du fort. La route est bordée jusqu'auprès de Qosséyr par des ravins larges et profonds qu'ont creuses les torrens. Ils étaient à sec, lorsque nous avons fait le voyage ; mais à l'époque des pluies, les eaux qui s'y rendent de toutes les montagnes voisines y coulent à pleines rives.
1VIontagries
Schisteuses.
Aspect du
désert dans
Je voisinage de Qosséyr.