Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 287]

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SUR LA DOlitLE RÉFRACTION , etc;

même quatre oculaires , et l'on raccourcirait la lunette d'une grande partie de la longueur qu'occupent ces oculaires ; l'on gagnera de la

clarté, car ce prisme n'en fait presque point perdre , la matière dont il et formé étant ex-

trémement limpide; l'on ne perdra pas non plus du côté de la netteté, car ce prisme se trouvant très-près de l'oeil , les défauts qui pourroient provenir de quelqu'inexactitude dans le travail de ses deux surfaces, ne seront point sensibles. Il faudra, en faisant usage de cette lunette se souvenir qu'en même teins qu'elle redresse les

objets de bas en haut , elle les retourne de droite à gauche, et que ce qui paraît à droite dans le champ de la lunette est réellement à gau-

Che ; par exemple, si l'on .regarde un homme qui va de droite à gauche, il paraîtra dans cette lunette s'avancer de gauche à droite, mais dans sa situation naturelle, au lieu que si on le regardait avec cette même lunette dont on aurait ôté le priSiirede-cristal de roche et-laissé seulement l'oculaire qui renverse l'objet, alors on verrait cet homme , non - seulement aller dans le sens

opposé à celui dans lequel il va réellement

mais il paraîtrait-en outre renversé effet ordinaire des lunettes qui n'ont qu'un seul oculaire convexe. L'expérience seule pourra faire connaître si ce moyen de raccourcir les lunettes terrestres, peut devenir aussi utile qu'il parait curieux, et s'il sera possible d'en construire à un prix assez moderé pour qu'elles puissent , dans le commerce, soutenir la concurrence avec. les lunettes ordinaires, sans quoi cet instrument resterait au nombre des découvertes plus curieuses qu'utiles.

ANALYSE D E s- cendres de Sarrazin. ( _Polygonum fizgopyrunz. LIN N. ) , et leur utilité dans la fizbri-

cation du verre.

Par le Cit. VAUQUELIN, Membre de l'Institut national.

Six cents parties de cette cendre ont été les-

sivées , 250 ont été dissoutes. La liqueur évaporée a fourni 230 parties de sel.

Les 230 gr. ont exigé 158,5 d'acide sulfurique à 37 degrés à l'aréomètre de Baumé pour

-être saturés, ce qui donne 177,52 de carbonate de potasse, puisque ioo parties de cet acide, au même degré, sont capables de saturer 112 parties de carbonate de potasse cristallisée : ainsi 177,52 sont à 158,5 comme 100 sont à 112; mais ioo parties de carbonate de potasse ne contiennent que 4o parties d'alkali réel ; donc les 177,52 fournis par les 600 de cendres employées représentent 70,9.1_ d'alkali pur. Cent parties du sel (Exp. 2.) ont été saturées avec l'acide muriatique, et la dissolution mêlée au muriate de baryte a fourni 12 parties de sulfate de baryte qui égalent 3,96 d'acide, lesquels peuvent former 9,108 de sulfate de potasse, et ce qui donne pour la somme entière 22,7 de ce sel neutre. Le résidu lavé (Exp. 1.) ne pesait plus que 35o, ce qui annonce que 20 parties d'eau ont été volatilisées. Cent parties de ce résidu, traitées par l'acide muriatique ont laissé 28 parties de silice, qui indiquent 98 pour la totalité.

Exp. s. Exp. 2. Exp. 3.

Exp. 4.