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DE LA STRUCTURE DES MONTAGNES
cessiVement formé de nouveaux bains dans tout le quartier de la ville qui avoisine la montagne.
Or, une circonstance qui mérite d'être remarquée, c'est que les grands arbres qui croissent sur ce sol , plongent leurs racines dans l'eau chaude, et n'en sont nullement affectés ; que les gazons où ruisselle la source de Boo-liera/es ,
le disputent d'éclat aux herbages qu'arrosent
les eaux les plus fraîches de la montagne ; qu'un fond marécageux, imbibé de ces eaux thermales, et dont j'ai trouvé la chaleur de 31°. même àla surface, et même en. hiver, nourrit les mêmes plantes qui -y croîtraient à la température 'commune , que non-seulement cette chaleur ne paraît exclure aucune espèce indigène, et n'attirer
aucune espèce étrangère, mais qu'elle n'influe ni sur le type des espèces, ni sur la vigueur des individus , ni sur l'époque de leurs divers développemens , en sorte que les arbres se couvrent et se dépouillent de leiirs feuilles, que les herbes germent , fleurissent et fructifient au teins précis que leur marque le cours des saisons. Ce fait épargne bien des expériences et bien des suppositions. Il prouve que la chaleur propre de la terre a pu subir de grands chang,emens avant que la forme spécifique et la con-
dition des végétaux en aient été affectées, si ces changemen.s ,n'ont pas été accompagnés de circonstances astronomiques, qui aient en même-tems modifié ou déplacé les climats. Au reste, les sources thermales de Bag-nères
sont uniquement de l'eau très-chaude, où l'on
ne trouve ni fer, ni soufre, ni aucun fluide élastique, mais seulement une très-petite quan-
DE LA VALLi:E DE L'ADOUR.
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tité de sels, au premier rang desquels est la
chaux sulfatée. Il est manifeste que ces sources ne sont point en contact immédiat, avec les foyers qui les échauffent , et traversent seule-
ment des cavités où la chaleur de ces foyers s'est propagée. Sans dinite , les eaux qui entretiennent ceux-ci, fuient à des profondeurs qui les soustraient à nos regards. Cependant, j'en ai retrouvé un filet à la distance d'un demimyriamètre de vers l'ouest ., et au point où le terrain secondaire rencontre le terBagnères' rain primitif. L'eau de celui-ci est imprégnée de gaz hydrogène sulfuré. Mais le foyer luimême paraît être situé encore plus loin, du côté des Basses-Pyrénées , quoique toujours sur le prolongement du chaînon de montagnes secondaires que traverse la vallée de l'Adour. C'est au moins ce que l'on peut inférer des tremblemens de terre qui agitent fréquemment cette région, de la direction dans laquelle les secousses se et de la considération des lieux où elles se. font le plus vivepropagent' ment sentir. J'ai éprouvé moi-même un grand nombre de commotions , dont plusieurs assez fortes pour mettre en péril de vieux édifices et renverser des cabanes peu solides. Elles sont plus communes en certaines années que dans d'autres, plus au printems et en automne, qu'en été et en hiver, plus sur-tout après les grandes pluies de l'arrière-saison , qui pénètrent profondément la terre, parce que la végétation est
sur son déclin et n'a plus la force d'aspirer
l'humidité. Alors , j'ai ressenti jusqu'à dix et douze secousîes dans l'espace d'une nuit, et je