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DE LA YALLE DE L'ADOUR:
SUS. LA STRUCTURE DES MONTAGNES
me suis parfaitement assuré, que quoique les oscillations eussent communément lieu dans le sens du nord au midi, cependant la propagation se faisait dans le sens de la chaîne, en sorte que tous les terrains, successivement ébranlés, se trouvaient réellement sur le même parallèle. Cette apparente contradiction est facile à expliquer: une explosion qui parcourt une file de cavités alignées, doit exercer toute son énergie sur leurs parois latérales , et leur imprimer des mouvemens de vibration qui les écartent et les rapprochent dans une direction qui croise à angles droits la ligne de propagation. J'ai.encore reconnu que Bagnères n'était pas ordinairement le lieu le plus fortement ébranlé, et que le maximum de l'ébranlement correspondait toujours à quelque point plus occidental. Je me suis assuré en Outre, que la plaine adjacente était rarement affectée de ces commotions, et ne recevait que des arrières secousses dans les tremblemens de terre lesplus considérables. Ces agitations reconnaissaient de semblables limites du côté des montagnes primitives, où_ elles sont aussi rares qu'elles sont fréquentes dans les montagnes secondaires. Là s'élève le pic du midi qui a près de trois mille mètres de hauteur absolue, et plus de mille de hauteur relative. J'y suis monté dix-huit fois , et souvent à l'époque des tremblemens de terre, avec le désir de reconnaître si cette cîme aiguë et isolée par-
ticiperait aux ébranlemens excités dans les montagnes qui couvrent ses bases. Deux Ibis je me suis trouvé au sommet, précisément à l'instant où l'on éprouvait au nord de -vives commotions
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ce sommet est demeuré immobile, et je n'ai rien resenti. Au reste, le sol primitif a aussi ses tremble-
mens de terre, et ordinairement ils se renfer-
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ment de même dans les limites du chaînon auxquels ils appartiennent. Ceux que j'ai été à por-
tée d'observer, parcouraient la parallèle sur laquelle se trouvent Barrèges Saint-Sauveur,
Canterès,lesEaux bonnes et les Eaux chaudes. Ils procédaient évidemment des mêmes foyers où se minéralisent et s'échauffent ces diverses sources. Dans les montagnes de cet ordre, il y a peu de cavernes. Les cavités même qui ren-
ferment les eaux souterraines, doivent avoir
très-peu de capacité, et à en juger par la prompte
diminution qu'éprouvent les tori-ens après la
fonte des neiges et dans les teins de sécheresse,
il n'est point étonnant que les commotions
soient bien plus rares, et communément bien moins violentes que dans le terrain secondaire. J'ai reconnu _également que le pic du midi n'y participait point. Il paraît entièrement compact , et il est en dehors de la ligne des dépôts pyriteux qui alimentent les sources thermales dont je viens de parler. Ainsi, la considération des lois auxquelles les accidens de ce genre sont soumis, vient confirmer toutes les inductions déjà tirées de l'observation directe des montagnes qui les éprouvent. Elles forment réellement autant de chaînons bien distin cts , nettement limités ,prolongés dans des directions uniformes , des chaînons régulièrement coordonnés avec ,le système gé-
néral des Pyrénées ; et si maintenant on ras-