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MINIS DE PLOMB DU DERBYSHIRE,
Le minerai que l'on en extrait se nomme Potter'.5
ore (1). Il ne contient pas une assez grande quantité d'argent pour qu'on puisse essayer de l'en retirer avec profit. On rencontre au milieu de la veine une variété bien singulière de galène, que l'on a désignée sous le nom de Suiekenside (2), parce qu'elle offre dans son aspect deux surfaces polies, situées verticalement et serrées l'une contre l'autre. Chaque face est recouverte de minerai de plomb, et quelquefois de blinde de l'épaisseur d'une feuille d'or trèsmince, semblable à celle dont on fait usage pour la dorure. Les mineurs donnent une attention particulière à cette variété dès l'instant qu'ils l'ont mise à découvert, ils abandonnent leurs travaux, s'enfuient au plus vite pour se soustraire àdes effets que l'expérience leur a fait connoître souvent àleurs dépens.. Les redoutables' premiers symptômes qui se manifestentiorsqu'on attaque une masse compacte de Ce minerai, consistent dans un bruit assez semblable à celui que
fait entendre le bois qui pétille en brûlant; un
instant après il se fait une violente explosion, veine éclate, des masses considérables sont lan-. cées de toutes parts; la poudre à canon, don tl'explosion est plus bruyante, produit moins d'effet.
L'auteur dit avoir vu un homme que le défaut
d'expérience avoit exposé à un pareil danger ; il était étoit tellement blessé lorsqu'on le retira de Minerai d poteries. Ce nom répond à Palquifoux de nos pays méridionaux, qui n'est. qu'une galène ou plomb sulfuré, employée pour le vernis des poteries. C'est la galène spéculaire et miroitée de quelque minéralogistes.
EN ANGLETERRE. 115 la mine, qu'il ne put reprendre ses travaux ordinaires qu'au bout de six semaines. Les veines dites perpendiculaires sont sujettes
à se diviser, laissant entre elles une masse solide de pierre calcaire, qui peut avoir 3oo pieds de long sur loo de large. Les mineurs donnent
le nom de rider à cette masse pierreuse qui
sépare les veines métalliques : celles-ci après avoir été ainsi séparées, se réunissent de nouveau. Elles sont sujettes à 'beaucoup d'irrégularités ; ici elles se montrent riches et puis-
santes, là pauvres et très-resserrées. Les premières abondent en spath calcaire, qui sert de 'gangue à une galène d'un grain très-fin. Quelquefois la veine est séparée en deux par une substance pierreuse connue sous le nom de
anel, cartdirt. On n'aperçoit toadstône, chn dans cette nouvelle masse aucun vestige, et pas
la plus légère trace de minerai de 'plomb. La couche qu'elle forme offre aux recherches des mineurs une barrière naturelle que l'on n'osa franchir pendant long-tems. Des mineurs étrangers cependant, poussés par l'appas du gain, et préférant d'hasarder quelque chose, plutôt que de rester dans le doute sur l'existence présumée du minerai au-dessous du toadstône , se déter-
minèrent à en percer la couche, dont ils ignoroient absolument l'épaisseur. Arrivés à 3o et 4o pieds environ, ils retrouvèrent à leur grande satisfaction, une couche calcaire, et avec elle une veine métallique en tout point semblable à celle que renferme la couche calcaire qui recouvroit le toadstône , offrant les mêmes dimensions et les mêmes particularités. Au reste,
la couche de toadstône est très-irrégulière, et