Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 75]

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STATISTIQUE DES MINES ET USIrEt

DU 131.ARTEMENT fl

LA MOSELLE.

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les répandent dans le commerce qu'après les avoir portés, par la main-d'oeuvre, à la plus

rare encore dans un pays où, d'un côté, les forêts s'épuisent , tandis que de l'autre, on voit se multiplier les usines , qui consomment des combustibles. Dans le cours du dernier

haute valeur qu'ils puissent atteindre : c'est un.

siècle, le nombre des grandes usines à fer- s'est

accru, dans le département de la Moselle, de plus de moitié ; aujourd'hui on y en compte dix-neuf en parfaite activité , dont plusieurs travaillent pour le service de la marine et de l'artillerie. C'est aussi dans le cours du dernier siècle que l'art de la verrerie s'est naturalisé dans le département de la Moselle ; il y existe aujourd'hui quatre établissemens de ce genre

genre, on distingue une fabrique d'alènes et

Louis, dont les cristaux jouissent d'une réputation méritée.. Ce- n'est que trois ans avant la révolution que s'est établie , dans le département ; la première fabrique de poteries fines qu'il ait possédée. Aujourd'hui , l'art du faïencier est pratiqué avec succès dans cinq usines, dont deux fabriquent des poteries communes, et trois des faïences dites cailloutage, terre de p;pe oufaïence anglaise: l'une de ces dernières (i) a obtenu la médaille d'or en l'an 9 , à l'ex.position publique de Paris. En même teins qu'il s'est élevé, dans le département , de nouvelles usines fôndées immédiatement sur l'exploitation des substances minérales, on y a vu, depuis quinze ans, se former et s'accroître plusieurs établissernens secondaires ,, qui façonnent une partie des fers fabriqués par les grandes forges du pays, et ne

d'hui il n'est point de fusils qui leur soient préférés. La fabrication de la tôle et celle de l'acier ont aussi été entreprises avec succès dans le département , depuis quelques nnées comme accessoires à des forges déjà existantes. A Metz, on a pratiqué des procédés nouveaux

parmi lesquels on distingue la verrerie de Saint-

(i) L'usine du Cit. Utzschneider, , située à Sarregueminnes.

indice non équivoque de perfectionnement dans l'industrie. Parmi les établissemens de ce

de poinçons, située à Sierck : plusieurs ateliers de clouterie , formés tout récemment à Metz et à Moyeuvre ; et une fabrique de canons de fusil, située à Longuion. Les alènes de Sierck

ont obtenu, en l'an 9 , une médaille à l'exposition annuelle ; les fusils de Longuion. , qui jouissaient d'une grande réputation avant la révolution, l'ont tellement accrue, qu'aujour-

pour extraire l'étain des scories du métal de cloche; enfin, une manufacture, neuve pour la France, s'est élevée en l'an 7 sur les ruines des forges de Dilling , que les malheurs de la guerre avaient presqu'anéanties ; c'est une fabrique de faulx , de scies, de tous les objets de taillanderie et de quincaillerie , qui, jusqu'alors, avaient été tirés exclusivement de la styrie et du pays de Berg. Cette manufacture a obtenu une médaille d'or en l'an 9. Les propriétaires actuels de ce bel établissement, joi-

gnent à leur entreprise l'exploitation d'une mine de cuivre , et construisent des ateliers pour fondre et laminer ce métal. On peut conclure de ce qui précède que , si