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VOYAGE
Niscle , et jusque-là, on rencontre une plante herbacée très-forte, savoir, le cnicus spinosissinzus de Villars, qui paraît différent de celui
de Linné : j'en ai remis des graines au Cit. Cels. Au col de Niscle , c'est-à-dire, à la hauteur sol est ende 2516 mètres ou 1291 toises, core tout couvert de verdure. n. y trouve en abondance le potentilla lupinoïdes de Willdeflow, , et le ranunculus nzontanus du même auteur. Ces deux plantes sont constamment al-
ATI SOMMET DIT MONT-PERDIJ.
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l'autre étaient en pleine fleur, et jamais je n'ai vu la dernière espèce aussi forte et aussi belle. Ces dernières plantes sont si près de la cime, qu'on ne peut douter qu'elles ne s'y fusent établies, si un sol tout formé de débris mouvans ne les en eût invisiblement repoussées. A peine les lichens même ont le teins de s'attacher à ces débris : je n'y ai reconnu qu'un petit nombre de ceux de la section des crustacés lithopha-
ges, qui attaquent partout les pierres de ce
pines dans les Pyrénées , et la première leur est peut-être particulière, si elle est réellement différente du p. valderia. A 45o ou 200 mètres plus haut , paraît le ra-
Quoi qu'il en soit, les plantes parfaites que je viens de nommer, sont jusqu'à présent celles
cise.
sous la même latitude. Il me restait à voir le plateau et ses immenses crevasses. Le 3 fructidor, j'étais à Gavarnie, et \ le lendemain je passai le port. C'est le pas-
nunculusparnassiafolizzs.. Cette rare espèce est là très-Commune. j'observe que je ne l'ai encore rencontrée que trois feis dans les HautesPyrénées, et toujours à la même élévation pré-
Au-dessus de cette station , tout est neiges permanentes , ou débris .mobiles , jusque sur la terrasse supérieure ; là les végétaux reparaissent : il y a inênie beaucoup de graminées
et quelques saxifrages communes. Le grand glacier arrête encore une fois la végétation; mais aupied du pic, quelques rochers Solides et découverts présentent du gazon de saxifrage Ëroënlandica et 'androsacea, et quelqueS touffes de l' rtemisià rupestris de la Marck. Ces. plantes sont petites , mais très-vigoureuses. Enfin, 'autour du pic même., j'ai recueilli un cerastium , que plusieurs auteurs regardent comme l'alpinurn de Linné, et l'ai etia alpine à fleurs roses, dessinées par Jacquin. L'une et
genre.
que l'on a trouvées à la plus grande hauteur,
sage le moins haut , le plus facile, et le 'plus
freq-uenté de cette partie des Pyrénées. Cependant un nivellement fait par les ingénieurs, lui donne 1496 toises d'élévation, et la moyenne de deux observations barométriques assez concordantes , m'a donné 2323 mètres, ce qui ne
fait qu'environ 7 mètres de moins. Ce col est
donc beaucoup plus élevé que le Saint-Gothard, comme le port de Pinède l'est plus que le SaintBernard : et, en effet, la masse des Hautes-
Pyrénées est généralement plus élevée que la masse des Hautes-Alpes , quoique la hauteur des pics, dont elle est dominée, soit de beaucoup inférieure. Je descendis à l'hospice espagnol de Bondi...aro. Son élévation absolue est exactement la
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