Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 235]

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SUR LES THERNIOMETRES tion , alitant de différences dans la manière de se comporter au feu. On conçoit que la pâte broyée au dernier degré doit prendre, toutes choses égales d'ail-

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leurs , plus de retraite que -celle qui est plus grossière.

On conçoit également quo la pâte 'très-malaxée , très-comprimée , - et employée avec le moins d'eau possible, prendra moins de retraite que celle qui a été employée plus humectée et moins pétrie. On conçoit enfin que celle qui aura été desséchée brusquement, n'aura point acquis cette portion de retraite que donne une dessication graduée, elfe se présentera à l'action du calorique , remplie de vacuoles, dont- elle eût été exempte si elle fût parvenue à l'état de siccité par une graduation convenable elle contractera une retraite d'autant plus sensible, conséquemment elle indiquera une température d'autant plus élevée. Je passe sous silence plusieurs autres causes d'inexactitude, dépendantes de l'exécution des solides pyrométriques ; celles que je viens d'exposer suffisent pour démontrer que la retraite n'est pas produite invariablement par l'intensité du calorique. Reste à prouver qu'elle n'est pas nécessairement proportionnée à cette cause. 30. Soit un mixte alumineux, le plus simple possible; celui qui ne contiendrait qu'une seule terre jointe à 1' alumine ,- et soit' .cette terre la silice. L'alumine est susceptible de dilatation, au moyen des liquides et des 'substances plus ou

LN TERRES CUITES. 429 moins volatiles dont elle se charge ; elle ac-

quiert de la retraite par l'évaporation de ces substances.

La silice , au contraire , n'est susceptible d'aucune dilatation ni d'aucune contraction' sensible. Les molécules de celle-ci peuvent être considérées comme enveloppées par celles de la pre-

mière, qui les fixent en vertu de leur gluten

et qui cependant les tiennent d'autant plus

écartées, qu'elles-mêmes le sont davantage par les substances fugaces qui les divisent. A mesure que l'action du calorique dissipe ces substanceselle diminue l'espace qui sépa; celles de la sirait les molécules de lice subissent un rapprochement proportionné, et la retraite du mixte suit une progression plus ou moins régulière. Mais lorsque la contraction de ce mixte est devenue telle , que les molécules de la Silice

entrent en contact, la retraite commence à changer de progression.

Et lorsque le contact entre les molécules de la silice, est devenu complet, la retraite cesse totalement. Il y a plus : si l'on prolonge l'action du ca-

lorique, l'alumine continue de se contracter

au poilit de ne pouvoir plus embrasser la silice. Dans ce cas *, non-seulement il ne s'opère. plus de 'retraite , Mais même il survient un. relâchement causé par la rupture des liens alu-

mineux qui coerçaient les molécules de la

Alors le mixte devient plus ou moins faible. D'où l'on voit que non-seulement la retraite

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